PRESIDENTIELLE : Maganga Moussavou s’auto investi candidat, sans exigence ferme de transparence

Posté le 16 Nov 2015
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L'une des affiches du candidat Maganga Moussavou, toujours dans l'attente de son investiture par le congrès de son parti

L’une des affiches du candidat Maganga Moussavou, toujours dans l’attente de son investiture par le congrès de son parti

C’est sans attendre l’investiture des instances de sa formation politique que le président du Parti social démocrate, PSD, Pierre Claver Maganga Moussavou, s’est désigné candidat à la présidentielle prévue en 2016, si les conditions de transparence venaient à être réunies.

« Je vous annonce que je serai candidat à la présidentielle de 2016 », ainsi s’est lâché Maganga Moussavou, lors d’une tournée politique organisée la semaine dernière dans la province de la Ngounié, dans le sud du pays. C’est au cours des échanges avec les populations de la commune de Fougamou, que celui qui préside, par ailleurs, aux destinées du conseil municipal de la commune sœur de Mouila, a levé le voile sur ses ambitions pour la présidentielle à venir. Un moment qui a été mis à profit pour renforcer les structures de base de sa formation politique, sans véritables consignes de blocage de « machine », en cas d’absence de transparence ou de candidature validée du président sans papiers, allusion à Ali Bongo Ondimba, dont l’acte de naissance authentifié continue de manquer à l’appel.

Pierre claver Maganga Moussavou, plusieurs fois candidat à la fonction suprême, a souvent été victime, de fait, des présidentielles pipées, organisées de tout temps dans notre pays. L’homme en pris pour son grade en 1998, au point de décider de se mettre en réserve de la République pendant plusieurs années. En effet, il fut outré au plus haut point par des résultats officiels controversés de la présidentielle de cette année-là, qui lui créditaient d’un très minable score dont seul Antoine Mboumbou Miyakou, ministre de l’intérieur en ce temps-là, avait le secret.

Mieux, Pierre Claver Maganga Moussavou, a été le chef de fil de l’opposition à la concertation d’avant élections locales de 2013, qui visait à trouver des points d’accord avec les partis de la majorité, sur la mise en place d’un fichier électoral biométrique fiable, garantissant la transparence du vote. A ce jour, les conclusions de ces travaux, payés à prix d’or sur le dos du contribuable pour soit 10 millions de francs Cfa de jetons de présence pour les moins nantis, continuent de souffrir dans les tiroirs de l’exécutif. A moins d’une omission, Maganga Moussavou gagnerait à rester logique à ses engagements pris au nom de la famille de l’opposition politique, en redonnant de la voix sur les préalables à un scrutin qui mettrait le pays à l’abri des contestations post-électorales, qui n’ont de cesse coûter la vie à de nombreux gabonais, en écornant l’image du pays par des hold-up électoraux à l’actif du système Bongo-PDG.

Paul Davy

Article publié le 16 Novembre 2015

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