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Plusieurs détenus se sont évadés de la prison centrale de Libreville, dimanche 8 novembre en milieu de journée. Tout est parti d’une visite de propres d’un détenu nigérian. A peine ce dernier est arrivé au parloir que ses visiteurs indélicats ont brandi des armes devant les gardiens de prison, avant de tirer en l’air, blessant au passage deux agents de la sécurité pénitentiaire.
L’affolement occasionné par les coups de feu a permis au gang nigérian de faire évader leur compatriote, une situation qui a favorisé d’autres détenus à se faire également la malle, en passant par l’arrière du centre de détention où la barrière est inachevée depuis son effondrement, à la suite d’érosions datant de 2013.
De nombreux évadés ont été rattrapés, certains à quelques centaines de mètres, notamment du côté de la plage du Lycée National Léon Mba où ils sont allés se laver, en vue visiblement de tenter de conjurer la malchance comme le suggère nos mœurs. Mais, le prénommé Junior, qui a fait feu sur les agents, est toujours activement recherché.
L’incident a conduit les autorités carcérales à suspendre les visites du jour, obligeant les parents des autres détenus à rebrousser chemin. Les forces de défense ont quadrillé les quartiers environnants.
Parmi les détenus, plusieurs étaient condamnés à perpétuité. La plupart des évadés sont issus du quartier surpeuplé de ce lieu de détention, familièrement appelé, « La Chine ». Ce quartier, à lui seul, accueille près de 600 détenus, alors qu’il a été construit pour 200 personnes.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 9 Novembre 2015
