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Administratifs et population de la commune de Ntoum sensibilisés sur la gestion du foncier

Administratifs et population de la commune de Ntoum sensibilisés sur la gestion du foncier
Une vue des officiels
Une vue des officiels

Afin de mieux gérer son urbanisation et mettre fin à la spéculation foncière, la mairie de Ntoum a organisé fin novembre dernier, un séminaire atelier de sensibilisation sur la gestion foncière. Des travaux qui visent à encadrer l’aménagement et la viabilisation de ce périmètre communal, en vue d’en faire un cas d’école.

Le patrimoine foncier de cette ville en construction, tient sur une superficie 33,68455 hectares. Ntoum n’échappe pas aux convoitises foncières des populations en quête de lopin de terre, à l’instar des communes de Libreville, Owendo et d’Akanda, qui font l’objet de spéculations foncières avec pour corolaire, une urbanisation rapide et non contrôlée. Une triste réalité qui ne laisse pas indifférent les autorités locales de Ntoum, visiblement déterminées à contrer les effets néfastes d’une urbanisation sauvage.

Il s’est notamment agi de rappeler à la collectivité locale, aux populations, aux administrations et aux opérateurs économiques implantés sur place, la nécessité de mettre en place un partenaire dynamique avec l’appareil étatique, en vue d’un développement harmonieux de cette ville. On note comme facteur favorisant la spéculation foncière informelle : l’exode rural, le commerce effréné des terrains en zone d’habitation, la détention des titres fonciers par des tierces, la dotation d’actes administratifs pour les terrains dits ancestraux, etc….

Vue des participants au séminaire-atelier
Vue des participants au séminaire-atelier

L’aménagement du territoire recommande, face aux modes non conventionnels, l’identification des zones dites de relogement, destinées à la construction des cités et des zones dévolues à l’activité économique.

Les populations, sans titre de propriété pour la plupart, sont responsables des cessions désordonnées de terrains que l’on observe, or « l’Etat étant le propriétaire légitime de la terre, il convient à tout un chacun de procéder à la légalisation administrative de son espace. Toute démarche contraire, expose le réfractaire à des poursuites judiciaires prévues par le nouveau code pénal, en ses articles 476, 491, 493 et 495 », a rappelé Juste Parfait Biyogo b’Otogo, maire de la commune de Ntoum.

Aux nombre des recommandations, l’on a notamment noté, la création d’une brigade mixte constituée d’agents de l’agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre, ANUTTC, de la direction provinciale de l’urbanisme et du cadastre, DPUC, et de la mairie de Ntoum, en vue de l’identification des zones de réservation foncière, l’organisation de campagnes de sensibilisation et d’éducation des populations, la suspension de la délivrance des documents portant cession de terrains aux acteurs économiques et aux particulier, par l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre, (Anuttc),ce, jusqu’à ce que la commune de Ntoum puisse disposer de son schéma directeur d’aménagement urbain.

La rigueur dans le traitement des dossiers de demande d’attribution des terrains, l’élaboration d’un schéma directeur d’aménagement urbain, le renforcement des capacités institutionnelles du service domanial et les sanctions à l’encontre des adeptes de la spécialisation foncière, ont participé des recommandations de ces travaux.

Elang-Mane

Article publié le 15 Décembre 2015

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