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83 employés de Sucaf préposés au chômage dès janvier 2016

83 employés de Sucaf préposés au chômage dès janvier 2016
Colère des employés mis au ban de l’emploi

La Direction générale de la société sucrière d’Afrique (Sucaf), installée à Wélé près de Franceville, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est du Gabon), ne s’embarrasse guère de scrupules pour licencier 83 employés, à compter de janvier 2016. Le motif économique est mis en exergue par la direction générale. La liste des futurs déflatés a été rendue publique en fin semaine dernière. Personne n’ignore la position de monopole de cette entreprise, dont l’activité première reste la production et la vente du sucre.

A Wélé, les préposés au licenciement sont au bord de la crise des nerfs. Et pour cause, au moment où chacun prépare les fêtes de fin d’année, cette liste de futurs déflatés apparaît comme un rabat joie. Une nouvelle qui douche l’enthousiasme des victimes désignées. Et à d’aucuns de s’interroger, si ce n’est par ailleurs, un signal à peine voilé visant à faire peser des craintes sur le paiement du 13e mois habituel, tant redouté par les employeurs, et à l’opposé, attendu de pied ferme par les employés.

Une fois l’Etat s’était désengagé de la Société sucrière du Haut-Ogooué (Sosuho), courant 1999, dès le début des années 2000, le Groupe Castel (propriétaire de Sobraga, spécialisée dans la fabrication des boissons alcoolisées et gazeuses, ainsi que de Soboléco qui fait à la production de l’eau minérale de marque Andza), avait, via la Sucaf, repris les rênes à Wélé. Au Gabon, dans les grandes surfaces comme chez les détaillants, le sucre en morceaux ou en poudre est présent sous sa nouvelle identité de «Princesse Tatie». Soulignons que le sucre produit par Sucaf-Gabon couvre largement les besoins du marché national. L’embonpoint économique de la société est marqué par l’extension de son marché de distribution, tant au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), qu’au niveau de certains pays d’Afrique de l’Ouest, à l’instar de la Côte d’Ivoire. Avec un tel monopole local assorti d’une percée respectable dans la sous-région, on n’objectera pas que la société affiche une santé financière chancelante. A défaut, la direction générale de Sucaf-Gabon gagnerait à trouver d’autres arguties pour expliquer ce licenciement économique qui fait couler beaucoup d’encre et de salive.

Imony Kombile Giowou

Article publié le 15 Décembre 2015

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