Déférés devant le parquet de Libreville depuis le mercredi 9 décembre dernier, Ignace Koubla et Aristide Kodjo Guenzo Ndinga, d’origine ouest africaine et associés d’Yves Mapackou dans cette supercherie financière qui a spolié prés de 7 mille épargnants, sont tous deux placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.
Si le pasteur affairiste, Yves Mapackou est encore en cavale à l’étranger, c’est un mandat d’arrêt international qui est délivré à son encontre pour fait d’escroquerie. Mais pour l’heure, sieurs Ignace Koubla et Aristide Kodjo Guenzo sont poursuivis par le tribunal correctionnel de Libreville pour escroquerie, exercice illégal de l’activité d’établissement de micro finance et pratique de micro-finance. Lors d’une audition corsée, les présumés escrocs ont enfoncé Mapackou, affirmant qu’il était le gestionnaire des fonds des épargnants, dont la levée d’entre 13 à 15 milliards de francs auraient occasionné la banqueroute de BR Sarl. De fait, Mapackou, patron écran de BR Sarl, dont il est actionnaire minoritaire, est accusé par les mis en cause d’avoir facilité les transactions à plus d’un titre. D’où la saisine de plusieurs biens matériels de pasteur en fuite, le temps que l’enquête dégage la part réelle de responsabilités des uns et des autres.
BR Sarl fait des victimes collatérales, avec dans la ligne de mire les entreprises associées à cette « filouterie financière », à savoir, global Invest et Coofiga, qui se voient de fait frappé de poursuites pour pratique illégale d’opérations de micro finance. Le procès des responsables de ces deux autres entreprises est programmé pour le 8 janvier prochain. L’on note par ailleurs la fermeture de 47 établissements d’épargne, de transfert et de collecte de fonds installés à Libreville, autres victimes du parfum laissé dans l’opinion par la désormais boule puante, BR Sarl.
Nedjma leMonde
Article publié le 17 Décembre 2015
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