EDUCATION : maigre moisson pour la Conasysed après une semaine de grève d’avertissement

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Les membres de la Conasysed observant un piquet de grève dans l’enceinte du ministère de l’éducation nationale

Bien que peu fructueuse, la grève d’avertissement de sept jours bouclée le lundi 30 novembre dernier par la convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed, a permis d’aboutir à la satisfaction de seuls deux points, sur la pléthore de préoccupations contenues dans le cahier de revendications des enseignants.

La levée des verrous sur les différentiels des salaires ponctionnés de certains leaders syndicaux et l’accès à nouveau au site de l’école Martine Oulabou, quartier général des syndicats du secteur éducation, qui était jusqu’à un passé encore très récent sous contrôle policier, sont les principaux acquis de la semaine de grève d’avertissement, première du genre entamée depuis la rentrée officielle des classes de la présente année scolaire. Des acquis qui ont motivé la reprise du chemin de l’école par les enseignants syndiqués dès le lundi 30 novembre courant, conformément aux recommandations d’une assemblée générale bilan organisée samedi, quarante-huit heures plutôt, à Libreville.

Le chapelet des revendications des enseignants, donc l’essentiel des points reste en souffrance, porte notamment sur les retards et omissions accusés dans le paiement de la prime d’incitation à la performance (PIP) du 2e trimestre, outre la prime d’incitation à la fonction enseignante(PIFE). Notons également les salaires illégalement ponctionnés aux leaders syndicaux, le non-paiement des vacations des examens de fin d’année, dont le versement est promis pour fin décembre prochain, et la régularisation des situations administratives. Des points de revendication restés en l’état, pour la plupart, et qui constituent un terreau favorable à la résurgence de nouvelles situations conflictuelles entre la tutelle et les enseignants syndiqués.

Pour calmer les ardeurs des grévistes et pour gagner en temps, les enseignants ont été invités à rejoindre une commission paritaire en vue de l’aboutissement des points restés en suspens.

Face aux déclarations de bonnes intentions de la tutelle, les responsables de la Conasysed disent prendre l’administration au mot, en mettant pour l’heure sous le coude l’hypothèse d’un nouveau débrayage. Comme pour dire que si l’on semble sortir de l’ornière, l’on n’est pas pour autant sorti de l’auberge !

Nedjma leMonde

Article publié le 1 Décembre 2015

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