GREVE FONCTION PUBLIQUE : haro sur les bons de caisse illégaux

Posté le 19 Déc 2015
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Vue d’une des banderoles dénonçant la pratique illégale de paiement en bon de caisse

Le fichier numérique de référence qui traite de la solde des fonctionnaires laisse clairement transpirer une cabale encore tapie dans l’ombre, et qui vise tous les agents en service à la fonction publique. Le mode de paiement de ce personnel, dès ce 25 décembre, sera le bon de caisse, et ce, en violation des dispositions légales.

La plus monstrueuse des gaffes dans cette affaire de bons de caisse illégaux est la confusion de genres dans le statut des ayants droit. Première énormité, les bulletins blancs consultables à la solde avant le 25 du mois, jour officiel de paiement des agents de l’Etat, désignent un mode de paiement consacré aux contractuels expatriés, alors qu’il s’agit dans le cas d’espèce de fonctionnaires gabonais et non de contractuels expatriés.

Deuxième énormité, le mode de paiement en bon de caisse, qui vise en principe à doucher le mouvement de grève déclenché depuis juin dernier par le syndicat national des agents de la fonction publique et de la réforme administrative, Synafopra, frappe malencontreusement même les agents qui se sont refusé à observer la grève en cours lancée au nom de l’amélioration des conditions de vie et de travail. S’agissant des grévistes, ils poursuivent leur mouvement dans le respect des dispositions en la matière, qui tournent d’une part autour du respect du code de déontologie qui fait obligation de la mise en place d’un service minimum, au nom du principe de continuité de l’administration, et d’autre part, autour du respect du principe de la liberté syndicale, caractérisée par le libre accès des travailleurs non-grévistes et des usagers au sein dudit ministère, le temps de la grève. Ce respect des conditions de grève est attesté par le contenu des bordereaux de transmission, qui rensigne sur les accusés de réception de la tutelle sur les notes d’informations adressées par le Synafopra.

La violation des normes encadrant la suppression de salaire en cas de non observation par les agents en grève des principes évoqués plus haut, laisse penser à une chasse aux sorcières bien huilée.

Face à cette entorse flagrante à la loi, les agents de ce département ministériel pourraient passer les fêtes de fin d’année au régime « pain sec », c’est-à-dire, privés de leurs salaires. Ces derniers ont décidé de saisir qui de droit. Un dossier complet de ces cas de violation de la loi a été transmis au Conseil d’Etat le vendredi 18 décembre dernier. La Primature a été également saisie.

Nedjma leMonde

Article publié le 19 Décembre 2015

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