
« On bloque, on tire le frein à main », ainsi peut-on entendre hurler des agents de la SOGATRA regroupés au sein des syndicats Synotec et Synatrat. Ces derniers pourraient entamer un mouvement d’humeur de dix jours à compter du lundi 07 décembre prochain, si rien ne venait à satisfaire les préoccupations contenues dans leur cahier de revendications.
Les motifs du mouvement d’humeur sont connus des autorités administratives qui, manifestement, ne daignent pas apporter des réponses concrètes. Retard récurrent dans le paiement des salaires, mise en place d’un calendrier annuel de paie, préservation des acquis sociaux, harmonisation des salaires, élaboration d’un plan de carrière, règlement des arriérés de la dette envers la CNSS, augmentation et la réhabilitation du parc automobile. Ce sont là les points saillants qui sous-tendent ce mouvement d’humeur.
En ce qui concerne la situation salariale de la Sogatra, elle se pose avec beaucoup d’acuité, d’autant plus que plusieurs retards sont constatés dans le paiement des salaires. S’agissant du calendrier de paie, les syndicats estiment que toute entreprise sérieuse se doit de concevoir un tel outil. Sur la préservation des acquis sociaux, des négociations doivent être engagées en vue de l’exécution conformément aux textes en vigueur, des congés payés et leurs différents modes de calcul. Sur un tout autre plan, le personnel dit s’étonner des retraits accusés dans les cotisations auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale, CNSS.
Au sujet de l’harmonisation des salaires et de la mise en place d’un plan de carrière, les syndiqués entendent s’appuyer sur l’article 140 du code du travail, pour mettre l’administration dos au mur. Entre autre exigence, la mise en place d’un comité tripartite de gestion et de suivi de carrière. Quant à l’augmentation et à la réhabilitation du parc automobile, les syndicats synotec et synatrat tirent la sonnette d’alarme sur la nécessité de réinvestir dans l’achat de bus, parallèlement à la réorganisation des services de la direction technique et de la maintenance.
Soulignons que la grève qui pourrait débuter lundi prochain, si les différentes parties ne parviennent pas à un consensus, a été précédée d’un préavis de grève déposé le mardi 24 novembre 2015.
Nedjma leMonde
Article publié le 04 Décembre 2015