La Cappo favorable à la destitution d’Ali Bongo

ali dLes gabonais vivant en France, réunis sous la bannière de la Cappo (coordination des associations et partis politiques de l’opposition gabonaise en Europe), se sont accordés depuis le 30 juillet 2015 à Paris, pour mener un combat de libération nationale et ainsi assurer la transition politique à travers une élection libre et transparente.

Les structures signataires de la Cappo, par le canal de la mobilisation permanente et par l’identité solidaire de l’ensemble des membres, se sont engagées pour une opération de destitution d’Ali Bongo, qui serait suivie, pour des raisons de continuité de la république, par l’observation d’une période de transition. Un combat de libération nationale, dans lequel s’est engagé comme un seul homme les associations et partis politique de la diaspora, essentiellement présents en France. De ce fait, l’exclusion d’Ali Bongo aux fonctions de président de la république, est présentée comme une nécessité absolue.

Effet depuis 2009, le pays traverse une période de turbulences multiformes. Un bâillonnement sans précédent des libertés fondamentales est observé: musellement des médias privés, procès politiques des journalistes, suspensions arbitraires des salaires des syndicalistes et des fonctionnaires proches de l’opposition, suppression massive des bourses d’études, violations scandaleuses de la Constitution et de la loi électorale, assassinats barbares avec prélèvements d’organes humains.

La Cappo a retenu prioritairement les points essentiels d’une réforme des institutions avant la tenue de la prochaine élection présidentielle. Il s’agit de la réorganisation des institutions chargées de gérer les élections, dont la Commission électorale nationale autonome et permanente, Cénap, la Cour Constitutionnelle, le Conseil national de la démocratie, CNC et le ministère de l’intérieur, en charge de la gestion administrative des élections au Gabon. La révision de la liste électorale, le redécoupage électoral sur l’ensemble du territoire national en tenant compte de la démographie réelle de chaque circonscription, la résolution, par la Haute Cour de Justice de l’absence d’état civil d’Ali Bongo; la révision du code électoral et le retour aux élections à deux tours incluant la limitation du nombre de mandats.

La coordination des Associations et Partis Politiques de l’Opposition Gabonaise en Europe s’engage à traquer, d’une main forte, les sbires de la corruption et les assoiffés du pouvoir qui retardent le processus de libération du Gabon.

Prenant la mesure de la gravité de la situation, la Cappo a manifesté devant l’Elysée en novembre dernier pour dire non à la France-Afrique et à la violation de la constitution gabonaise en son article 10.

Aria Starck

Article publié le 17 Décembre 2015

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