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La première édition du lundi noir contre la dictature fait tache d’huile à Libreville

La première édition du lundi noir contre la dictature fait tache d’huile à Libreville
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Davain Akuré, président de l’ANG, félicitant les uns et les autres à l’issue de la mobilisation spontanée à Libreville

Mobilisation pacifique constatée à travers la ville, sans actions d’envergure coordonnées, à l’exception d’un rassemblement spontané d’une centaine d’hommes, femmes et enfants, ayant tenu à conjuguer leur ras-le-bol contre la tyrannie des Bongo.

De mémoire nationale, jamais la capitale gabonais n’a été aussi couverte d’habits de deuil, symbolisés par la couleur noire arborée par de nombreux citoyens, en réponse à l’invitation de l’Alliance pour le nouveau Gabon, ANG, du Docteur Davain Akuré, qui a exhorté à la mobilisation générale, ce lundi noir, vécu ce 21 décembre.

Plusieurs personnes ont dépoussiéré leurs garde-robes pour marquer à leur manière leur adhésion à cette invitation. Totalement ou partiellement vêtu de noir, chacun y est allé de sa manière, tout en vaquant à ses occupations quotidiennes, histoire de ne pas prêter le flanc à des gendarmes et policiers sur les dents, prompts à obéir aveuglément à des ordres liberticides, visant systématiquement à réprimer les manifestations publiques, adossées ou non aux principes de respect de la loi.

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Photo de famille de quelques participants

Cette communion en esprit a connu une forme spontanée de regroupement dans la mi-journée de ce 21 décembre, du côté du portail de l’Assemblée nationale. Commerçantes, politiques, acteurs de la société civile et anonymes s’y sont joints, pour dire d’une même voix, non à l’injustice et à la violence aveugle contre le peuple.

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Une vue des femmes commerçantes humiliées, entre autre élément déclencheur de la mobilisation contre l’oppression

L’occasion a été saisie par le président de l’Alliance pour le nouveau Gabon, ANG, Davain Akuré, initiateur du lundi noir, pour se féliciter de cette union sacrée contre la tyrannie : « Que nos mères et sœurs victimes des violences policières ne cèdent pas au retour au galop des rackets dans nos marchés, après la pause observée durant la levée de boucliers populaire contre ces pratiques avilissantes. Que désormais, les gabonais sachent que rien ne pourra leur arriver s’ils disent non à l’inacceptable. Nous protesterons toujours de cette manière contre l’injustice, c’est-à-dire, sans violence, car la non-violence finira par vaincre la violence aveugle qui nous est opposée».

 

Paul Davy

Article publié le 22 Décembre 2015

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