La voyoucratie prive Léon Paul Ngoulakia de prise de parole publique

leon paul Ngoulakia
Léon Paul Ngoulakia, dont la prise de parole publique a été interrompue par une horde de voyous aux ordre…..

Depuis l’annonce de sa démission du Parti démocratique gabonais (PDG) en octobre dernier, Léon Paul Ngoulakia était bien silencieux. Samedi 19 décembre courant, il a appelé à une rencontre fraternelle pour mettre un terme à toutes les supputations et autres campagnes d’intox et de désinformation au sujet de sa démission du PDG, afin de donner la version originelle de sa démarche. La rencontre convoquée s’est transformée en véritable cauchemar.

La réunion qui se tenait dans une salle des fêtes dont il est propriétaire dans le quartier Les Akébés avait bien commencé. Après avoir rendu un hommage aux mânes des ancêtres de toutes les ethnies du Gabon, l’ancien directeur des renseignements, à peine a-t-il commencé son propos en mettant en garde « Après trois ans passé au service secret, je sais comment ça se passe. Tous ceux qui sont là, je sais que vous êtes là. Je n’ai rien à cacher. Donc, soyez la bienvenue et je vous demande d’aller fidèlement rapporter mes propos », que son discours a été interrompu par des jeunes. Ceux-ci ont été mis à la porte de l’établissement.

Mais l’incident était loin d’être clos, ces jeunes sont revenus dans les locaux avec des gourdins, cailloux et des bouteilles cassées dans le but d’en découdre avec tous. D’autres se sont livrés à un caillassage de la bâtisse.

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……sous le regard médusé de proches, parents,,amis et sympathisants

L’unité d’intervention de la Police appelée est venue sans armes, demandant simplement à Léon Paul Ngoulakia de quitter la salle des fêtes alors que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies à l’extérieur. L’assistance a pu maitriser un des malfrats.

Les interdictions de manifester, de se réunir ou autres intimidations sont devenues légion au Gabon et cela devient lassant, sauf bien entendu quand on appartient à la caste PDG. Ne devrions-nous pas avoir les mêmes droits civiques, si tant est que le Gabon est véritablement un pays de droit ?

Quand un gabonais, pour avoir fait valoir sa clause de conscience en refusant de continuer à supporter l’arrogance de la légion étrangère cornaquée par sa poupée vodou Accrombessi est livré à la vindicte partisane, nous en arrivons aux assassinats. Et, lorsqu’une telle situation perdure, c’est qu’elle est voulue par le régime en place. Ce dernier doit donc être tenu responsable de tous les actes déviants.

Pour rappel, Léon Paul Ngoulakia avait présenté sa démission au Secrétaire général du PDG le 15 octobre dernier. Formalisant ainsi sa rupture avec le régime criminel Bongo-PDG. Cela s’était passé dans la plus grande discrétion et en toute sobriété à l’image de l’homme. Sa lettre de démission tenait en une phrase sans plus : « Pour des raisons personnelles, j’ai l’honneur de venir par la présente vous signifier ma décision de démissionner du parti dont vous avez la charge ».

Les actes barbares de ce week-end prouvent que la démission de ce fils du Haut-Ogooué a été quelque chose de terrible pour les familles Bongo et Dabany.

Imony Kombile Giowou

Article publié le 21 Décembre 2015

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