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Artisanat, entrepreneuriat, commerce et tourisme, quatre axes sur lesquels entend s’appuyer le ministre du commerce, des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat, du tourisme et du développement des services, Madeleine Berre, pour tenter de donner une âme au Gabon des services.
Cette annonce qui porte les germes de son échec a été faite lors d’un point de presse donné le mercredi 30 décembre dernier à Libreville. Après six ans d’échec du plan stratégique Gabon émergent, PSGE, dont le Gabon des services est l’un des trois piliers, Madeleine Berre tente le pari de s’inviter en exemption qui confirme la règle, à moins d’un an de la fin du mandat d’Ali Bongo. Un challenge à l’issue incertaine, pris à quelques six à huit mois de la fin de la récréation de la politique spectacle des émergents. La main sur le cœur, les yeux dans les yeux, Madame Berre s’échine à se convaincre d’être la nouvelle égérie du Gabon des services, qui se résume, six ans après le hold-up électoral d’Ali Bongo, à une propagande électoraliste, vendue à tour de bras lors de la présidentielle anticipée de 2009.
Les quatre axes en chantier portent notamment sur la professionnalisation de l’artisanat, par la mise en œuvre de la politique de suivi de l’AGOA et du projet visant la mise en place d’un village artisanal. Le deuxième axe est orienté vers la promotion de l’entrepreneuriat, par la création d’un tissu national de PME-PMI capable de s’inscrire de façon pérenne dans l’économie nationale, en vue de s’attaquer au chômage de masse. L’axe trois de ces bonnes intentions vise à transformer en poids politique l’accompagnement du commerce intérieur et international. « Il s’attache à mettre en lumière les textes qui régissent le commerce et les missions qui nous sont dévolues, auprès des opérateurs économiques. Une fois leur réappropriation effective, nous pourrons alors élaborer les politiques d’accompagnement sur le plan du commerce intérieur et international avant de nous attacher à la régulation de cette activité », a-t-elle souligné.
Le tourisme, présenté comme piédestal majeur du Gabon des services, est le quatrième axe. « Ce quatrième axe s’attache à définir l’offre touristique à court et moyen terme, qui sera adossée à l’organisation de la Can 2017, ainsi qu’aux partenariats nécessaires à l’éclosion définitive de ce secteur à très fort potentiel de croissance », s’est confié Madeleine Berre.
Dans un environnement économique national asséché par une dette intérieur étranglante et une économie exsangue, Madeleine Berre tchatche sans convaincre, en prétendant être plus royaliste que le roi.
Elang-Mane
Article publié le 31 Décembre 2015
