Remise à la famille de la dépouille de Mboulou beka, près d’un an après son assassinat

MBOULOU BEKA JUSTICE
La famille du défunt a visiblement baissé la garde dans sa quête de vérité sur les circonstances de l’assassinat de leur fils par les barbouzes à la solde du pouvoir

C’est ce 16 décembre à konoville, dans son village natal, qu’a été inhumé le jeune étudiant, Mboulou Beka, froidement assassiné le 20 décembre 2014 lors d’une mobilisation populaire à l’appel de l’opposition, au mythique carrefour Rio, dans le 2ème arrondissement de Libreville. La remise de la dépouille à la famille est intervenue dans la matinée du lundi 14 décembre en cours, quelques semaines après le lancement le 20 novembre dernier à l’initiative d’une coalition de la société civile, d’une campagne d’un mois dénommée «  justice pour Mboulou Beka »

« Le corps de notre fils, à cause des manipulations occultes effectuées nuitamment par des membres du pouvoir, commençait par se décomposer » tentait de se justifier un membre de la famille. La famille de feu Mboulou Beka, conditionnait la récupération de la dépouille de leur fils assassiné, à la réalisation d’une contre expertise, enseignant sur les mobiles de la mort. La décision soudaine de retrait de cette dépouille de la morgue, un an après, sans acquis de contre expertise sollicitée à cors et à cris, suscite des interrogations dans l’opinion , tant ce retrait a été précédé d’un détour de la famille du défunt à la présidence de la république.

Pourquoi maintenant et pas avant ? ne cessent de se questionner de nombreuses personnes dans l’opinion. On a encore souvenance de «  l’opération dissuasive » menée par le gouvernement PDG pour fragiliser la cohésion familiale, qui, à ce moment, déclarait par la voix de son avocat, Paulette Oyane Ondo, le 23 janvier dernier, avoir porté plainte contre l’Etat sur la base des instruments internationaux des droits de l’homme, qui disposent qu’en cas d’assassinat, les ayants droit ont droit à la vérité.

Dans le cadre des vaines tentatives du pouvoir à faire avaler à l’époque, la couleuvre de l’accueil par la famille du défunt de la dépouille, sans autre forme de procès, le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, accompagné par quelques membres du gouvernement, s’était rendu le 30 décembre 2014 au domicile familial, sans succès. Et curieusement, sans crier gare, la famille s’est résolue à enfin récupérer la dépouille, sans que le régime PDG n’en vienne à réponde de cet assassinat crapuleux.

Nedjma leMonde

Article publié le 15 Décembre 2015

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