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Les membres du collectif des épargnants, victimes d’escroquerie en bande organisée à l’actif des fondateurs de la nébuleuse BR Sarl « Bâtisseur de richesses », ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se sont massivement rendus le 9 de ce mois au tribunal correctionnel de Libreville, où ils ont été confrontés à une nouvelle déception : le report du procès au 29 janvier prochain. Mobile invoqué, l’absence sur le territoire national d’un des principaux acteurs de cette filouterie à grande échelle, en fuite à l’étranger.
Distinctement interpellés dans le cadre de la recherche d’une issue à cette mafia qui a détroussé plus de 10 milliards de francs cfa aux populations, le Premier Ministre et le gouvernement se murent dans un silence puant la complicité tacite, plus qu’aucune action visant à faire éclater la vérité ne transpire. Une mollesse dans l’action que certains imputent à la main noire de certains tenants du pouvoir, dans cette affaire qui tourne au vinaigre.
Sans régler le problème dans le fond, l’administration centrale s’agite en périphérie en procédant à des interpellations et fermetures de structures financières soupçonnées de complicité ou en situation d’exercice illégale d’activité économique. A l’issue de contrôles inopinés dans de nombreuses places commerciales de la capitale gabonaise, la police a interpelé 49 responsables ou employés des structures de micro-finance, non à jour au plan administratif.
Il aurait donc fallu que plus de 900 personnes se fassent flouer pour que le gouvernement prenne conscience que la collecte de l’épargne, le transfert de fonds et le change, nécessitent un regard plus soutenu ?
Avec le report du procès tant attendu, la patience des victimes vient d’être soumis à un nouveau régime de nerfs.
Aria Starck
Article publié le 12 Janvier 2016
