Echos du Nord – Votre journal d'actualités et d'analyses du Gabon

CHRONIQUE POLITIQUE : ils ont confisqué le statut de candidat à la présidence de la République

CHRONIQUE POLITIQUE : ils ont confisqué le statut de candidat à la présidence de la République
ali ben
Voici le Poster géant de la bouille de Bongo II, mauvais génie à l’origine de l’élévation à 20 millions de francs cfa de la caution du candidat à la fonction présidentielle. Une mesure inique, à rebours des principes de fonctionnement de la République et de l’égalité des chances

Par : Paul Davy

Diantre ! Le statut de candidat à la fonction présidentielle est désormais consacré aux « seuls voleurs de la République », excusez du peu, aux gabonais dont l’origine de la fortune fait jaser ! Des compatriotes sans passé  d’héritier de « trésor de guerre » à l’exception des héritiers des biens mal acquis, et dont le seul mérite est d’avoir été formaté au moule du Bongoîsme, pardon, à la gabegie au sommet de l’Etat.

Conserver les leviers du pouvoir entre fils et comparses de Bongo 1 er, en vue d’éviter toute infiltration d’illustres inconnus à l’épaisseur du portefeuille qui renvoie à la dèche, socle de ce complot politique contre la République, qui consacre, elle, l’égalité de tous devant la loi. En fixant la caution du candidat à la fonction présidentielle à 20 millions de francs Cfa, des fonds loin d’être à la portée de 90 % de la population, Bongo II, concepteur de cette trouvaille discriminatoire, montre à la face du monde le peu d’intérêt qu’il accorde à l’égalité des chances. En blackboulant sans autre forme de procès 90 % de la population exempts des privilèges sulfureux de la famille régnante et de ses affidés, Ali Bongo fait la démonstration par la preuve, de la patrimonialisation de l’Etat.

Les victimes de ce bal de vampires sont les pauvres, dont l’impair est de n’avoir pas été associé à la « soupe». Résultat des courses, le ton est dicté par les seuls fortunés par défaut, imitateurs devant l’Eternel d’Ali Baba, dont s’efforce à singer avec gourmandise son homonyme ‘’émergent ‘’, et dont la prouesse est d’avoir mis le Gabon à genoux, en moins de sept ans de présence à la tête du pays.

Voilà une mesure qui condamne le peuple à subir encore le diktat de l’oligarchie des Bongo, qui par le biais du phénomène de « l’argent roi », séquestre à volonté l’ascension vers les cimes du pouvoir.

Cette mesure inique vient renforcer les convictions d’ambition hégémonique de Bongo II. Soulignons que sous Bongo 1er, du moins du temps du retour au pluralisme politique en 1990 à sa mort en 2005, la caution des candidats à la fonction suprême avait toujours été de 5 millions de francs Cfa. Ce qui était à la portée de bourses de tous ceux qui y aspiraient.

Ali Bongo envisage vraisemblablement de vouer les pauvres à être, pour des siècles et des siècles, des porteurs de valises des Bongo, père, fils supposé et petits-fils. Qu’il n’en soit pas ainsi !

Article publié le 13 Janvier 2016

Copyright@echosdunord.com

 

 

Articles connexes