CHRONIQUE POLITIQUE : Manuel Valls dénie la qualité de président élu à Ali Bongo

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Manuel Valls, visiblement outré par les hold up électoraux légion, à l’actif du pouvoir Bongo-PDG

Par : Paul Davy

Le hold-up électoral d’Ali Bongo à l’issue de la présidentielle anticipée de 2009 continue de faire des vagues. La dernière sortie en date sur le sujet est celle du Premier ministre français, Manuel Valls, qui a dénoncé une élection de 2009 «façon-façon», disons en jargon local, une élection « Moutouki » à la présidence de la République.

Invité à l’émission familière des clashs oratoires ‘’on n’est pas couché’’, Valls n’est pas allé du dos de la cuillère pour douter, à voix haute, de la transparence du processus de vote ayant conduit à la proclamation d’Ali Bongo comme président du Gabon. Les déflagrations de la bombe lâchée par Manuel Valls ont ébranlé les fondements du pouvoir ‘’émergent’’ de Libreville, qui a de fait perdu le sommeil. Signe de cette dépersonnalisation, le rappel de l’ambassadeur Haut Représentant du Gabon en France, Germain Ngoyo Moussavou.

Rattrapé par ses turpitudes, le pouvoir de Libreville feint de crier au loup, or ce n’est un secret pour personne que la transparence électorale est le cadet de ses soucis. Le pouvoir Bongo II, exige, non au nom de la vérité, mais au nom de la langue de bois chère l’hypocrisie diplomatie, des excuses de Paris pour s’être mêlé des vérités de fraude électorale dans un pays « souverain ». Drôle de montée au créneau, comme si le déni de démocratie était une question de jalousie de souveraineté, dans ce monde globalisé.

Au nom du politiquement correct imposé par les us diplomatiques, Paris s’est vraisemblablement prêté au jeu politique souhaité par Libreville. Mais, Paris ne saurait se dédire hors des principes diplomatiques, tant le hold-up électoral de Bongo fils crève les yeux. Les révélations troublantes du film sur les relations nébuleuses de la Françafrique, produit après le passage en force d’Ali Bongo à la tête du Gabon, est révélateur à plus d’un titre de la mafia politique qui a sous-tendu cette fourberie électorale.

Pour l’heure, Ngoyo Moussavou, diplomate gabonais accrédité en France, a plié bagages et regagner Libreville, après avoir été rappelé par les autorités gabonaises par défaut, qui ameutent le monde pour avoir été publiquement « lâchés » par le chef du gouvernement français, le truculent Manuel Valls.

Article publié le 19 Janvier 2016

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