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Par: Paul Davy
Lors de sa sortie d’il y a quelques jours pour le compte de son nouveau parti politique, le Mouvement Patriotique et Démocratique pour la Refondation, MPDR, le doublement ancien édile de Libreville et ancien Premier ministre de feu Omar Bongo, a prêché pour la mise à plat des institutions au nom de la refondation de la République.
Pas d élections sans garanties de transparence ! Leitmotiv de cette convocation politique récemment faite aux populations de Libreville dans son quartier général du 5 eme Arrondissement. Ntoutoume Emame n’est pas allé de main morte pour douter de la neutralité de la chaine des administrations actuellement en charge du processus électoral dans notre pays. Allant même jusqu’ a qualifier de propos d’une imbécilité inégale, les inepties imputées au ministre de l’intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya, selon lesquelles « tant qu’il sera à cette fonction, aucun opposant ne gagnera de présidentielle». L éternelle patrimonialisation de la cour constitutionnelle et la caporalisation de la commission électorale nationale autonome et permanente, Cenap, participent de cette de cosmétique électorale.
D’où la déduction de la mise à plat des institutions qui imposerait au nom de la poursuite de l’action républicaine, la mise en place d’organes régulateurs neutres de la vie dans la cité. Et dans le cas d’espèce, en temps de paix comme de crise politique prononcée, que ce soit en République ou en Monarchie, la constituante est le laboratoire politique le plus achevé. Sa mise en place obéirait de fait au principe de dialogue national sans exclusif et sans tabou, organisé hors des franchises controversées du conseil national de la démocratie, CND, dont le fonctionnement est aux antipodes des libertés que s’accorde une constituante. Institution dont les règles de fonctionnement sont le fruit d’une concertation des forces vives de la Nation sans exclusive, mieux, percluse des avatars PDGistes à l’instar des rôles réducteurs de « chansonnier du roi».
Ainsi pourrait être opérée une vraie chirurgie de l’appareil étatique, dont le mérite serait de le déBONGOiser jusqu’ à la moelle épinière, en vue d’enfanter du Gabon nouveau dont le fruit des réflexions sera soumis à referendum.
Article publié le 26 Janvier 2016
