Des casques bleus gabonais confondus pour viols sur mineures dans le brasier Centrafricain

patrouille casques bleus
Patrouille en pleine capitale centrafricaine, d’une mission des casques bleus onusiens

L’ouverture d’une nouvelle enquête par l’ONU sur des accusations d’abus sexuels et d’exploitation sexuelle par des casques bleus positionnés à Bangui, dans le cadre de la Mission des Nations unies de sécurisation en Centrafrique (Minusca), n’est pas bonne pour l’image du Gabon. Après l’épisode des militaires gabonais, devenus des vendeurs de parcelles d’autrui à Bangui, cette histoire d’abus sexuels vient une nouvelle fois convaincre l’opinion que l’armée en OR (opérationnelle et républicaine) tant proclamée, n’est qu’une utopie, un vœu pieux du pouvoir Bongo II.

Ces cas de déviance des militaires gabonais viennent renforcer les convictions que dans les différents corps des forces de défense et de sécurité, les recrutements manquent d’objectivité, avec l’intégration des personnels aux profils incertains et à la moralité douteuse : il faut caser des parents, amis et connaissances qui ont « raté » leur vie. On peut imaginer la colère du chef de la Mission de l’ONU à Bangui, le gabonais Parfait Onanga Anyanga, à la suite de ces révélations. Lequel a remplacé au pied levé, un général sénégalais, pressé de quitter ses fonctions, à cause de multiples abus sexuels des casques bleus. Bien avant ces 4 nouveaux cas de viols sur mineures, 26 autres avaient été dénombrés.

Mais, c’était sans compter avec cette curiosité des casques bleus, qui, profitant de leur position de pacifier ce pays en proie à un conflit intérieur de longue date, excellent dans l’incontinence sexuelle, en jetant leur dévolu sur des mineures. Pour cette fois, l’enquête ouverte par l’ONU porte sur 4 gamines, qui vivaient dans un camp de déplacés dans la capitale centrafricaine. Dans leurs auditions auprès des fins limiers du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), les victimes disent avoir subi la fougue de la libido des soldats des contingents du Gabon, du Maroc et d’Egypte.

Des preuves supplémentaires qui font sortir de son silence, Parfait Onanga Anyanga, qui dénonce avec la dernière énergie ces comportement déviants : « C’est inacceptable que des forces onusiennes soient impliquées dans ces crimes qui grandissent la misère d’une population qui est déplacée. (…). Notre détermination est sans faille et nous ferons tout pour aller au bout de cette affaire, pour déterminer les responsables et mettre en demeure les contingents et les pays dont les troupes seront responsables de ces forfaits. » Mieux, le chef de la Mission met au compte de ces dérapages le fait que certaines troupes ne répondent pas aux « standards onusiens ».

Pour l’image du pays, même si les faits ne sont pas encore établis, les autorités gabonaises savent ce qui leur reste à faire devant les troufions présumés fautifs, en poste à Bangui. Ce n’est pas tout de gâter bêtement des soldats avec des galons, alors que sur le terrain, ils sont incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles.

Imony Kombile Giowou

Article publié le 08 Janvier 2016

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