EDUCATION : la Conasysed en grève pour un mois
Une grève lancée sur toute l’étendue du territoire national à compter du lundi 04 janvier 2016, renouvelable avec évaluation après deux semaines. C’est la sanction qui découle des fausses promesses du gouvernement. Cette réactualisation de la grève générale à la Conasysed, intervient à la suite une semaine de grève d’avertissement ayant eu pour site, le parvis du ministère de l’éducation nationale, au courant le mois de novembre dernier.
Le chapelet des revendications des enseignants est toujours en souffrance. Or, le gouvernement avait promis de payer les vacations des examens de fin d’année à la fin du mois de décembre 2015, outre la régularisation des situations administratives, le paiement de la prime d’incitation à la performance (PIP) du 2e trimestre ainsi que le reliquat de la prime d’incitation à la fonction enseignante(PIFE). Il s’agit-là des points de revendication restés en l’état depuis novembre 2015, lors de la dernière grève d’avertissement qui avait duré sept jours.
Sur le versement de la prime d’incitation à la performance, PIP, du 2e trimestre, la tutelle avait dit se pencher sur la question, sans rassurer sur une date précise de paiement. A propos des omissions de la prime d’incitation à la fonction PIFE, le ministre délégué du tutelle, Janvier Nguema Mboumba, reconnait avoir reçu les états de paiement afin de donner suite à ce dossier, idem pour les salaires ponctionnés des enseignants qui ferait l’objet d’une régularisation au cas par cas, du côté de la direction des ressources humaines du ministère de l’éducation nationale. A cet effet, une commission paritaire décidée, serait chargée d’étudier les cas d’enseignants dont les bons de caisse ne sont pas encore traités. Sur la non régularisation des situations administratives des enseignants du pré primaire, la tutelle dit déplorer la lenteur dans le traitement des dossiers, précisément au niveau des émissions d’attestation de recrutement. Sur la construction de salles de classes, le ministre se déchargeant, relève l’équivoque que ce dossier est aux mains de l’agence nationale des grands travaux(ANGT), qui a compétence à donner des explications. Un début d’année plutôt coriace !
Cette grève, si elle est suivie par tous les établissements publics, devra amener les parents à garder leurs enfants à la maison. Et, elle créera, comme c’est devenu l’habitude, une année scolaire à deux vitesses. Une modification du calendrier scolaire devra s’imposer de fait, à un moment ou à un autre. Dans tous les cas, la balle est dans le camp du gouvernement.
Imony Kombile Giowou et Nedjma leMonde
Article publié le 04 Décembre 2015