
Pendant qu’Ali Bongo inaugure une pompe publique à Diba-Diba, dans le 1er arrondissement de Libreville, les populations de Bakoumba, dans le département de l’Ogooué-Létili, dans la province du Haut-Ogooué, au sud-est du pays, sont privées d’accès à l’eau potable. La qualité de l’eau pose de véritables problèmes aux riverains, du fait de la vétusté des équipements.La nouvelle station de traitement d’eau n’est toujours pas mise en service. Et pour cause, l’entreprise « Sico » n’est jamais allée aux termes des travaux de ce chantier. Pourtant, celle-ci avait perçu une somme d’environ 798 millions de francs Cfa, à la suite d’un contrat passé en 2010 entre le gouvernement et Sitec BTP, en vue de la réalisation des travaux qui étaient prévus durer trois mois. Mais cinq ans après, l’eau potable demeure une denrée rare, si ce n’est une vue de l’esprit à Bakoumba.

Les termes des accords passés entre Sico et Sitec, prévoient pour la première société adjudicataire, de livrer et mettre en service la station d’épuration d’eau, de fournir les produits chimiques pendant un an, d’assurer la maintenance pendant trois ans, ainsi que de procéder au transfert des compétences au bénéfice des agents qui devaient assurer ladite maintenance. Des agents visiblement lasses d’attendre : «A ce jour, vous n’avez jamais mis les pieds sur le site de la station. Et, lorsque les Sud-africains sont venus sur ce site, cela n’a été qu’une visite guidée, alors qu’ils étaient censés faire une mission de deux semaines au moins», précise le courrier du maire de la localité, Guy-Parfait Youlou, dont les habitants sont exaspérés par cette situation incommodante. A l’édile d’ajouter : «Depuis l’année 2013, ce chantier devait être livré à la population, mais on n’y parvient pas en raison de l’inexécution de vos obligations. La dernière fois, lors d’une réunion tripartite avec la direction générale des ressources hydrauliques, Sitec BTP et Sico, vous avez promis effectuer ces engagements». Un rappel qui n’a pas été pris en compte.
Guy-Parfait Youlou, maire de Bakoumba n’a de cesse d’attirer l’attention des autorités sur cette situation.Ce qui a conduit la direction des ressources hydrauliques à ester en justice Armand Lichambani, en sa qualité d’intermédiaire entre Sico et Sitec BTP, a affirmé le maire. «Il appartient désormais à l’intermédiaire, par ailleurs secrétaire général du ministère de l’Economie numérique, de faire revenir la partie sud-africaine pour la mise en service de la station», tempête l’édile de la commune.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 14 Janvier 2016