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Les élèves de la commune de Ntoum étaient dans la rue le lundi 26 janvier, érigeant des barricades et allumant des feux sur la voie publique pour réclamer le paiement des bourses ainsi que la reprise des cours. Deux réclamations qui étaient scandées par les élèves du Lycée Lubin Martial Ntoutoume, du Lycée Technique de Ntoum et du Lycée de Bikélé.
En effet, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) n’a plus payé les allocations d’études aux élèves depuis le deuxième trimestre de l’année scolaire dernière. Une situation qui exaspère les parents et les élèves, d’autant plus que ni l’ANBG ni le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement technique n’ont l’air de vouloir communiquer sur cette question.
Décrétée depuis le lundi 04 janvier, la grève des enseignants membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) paralyse les cours, qui se font en dents de scie dans la plupart des établissements. Les effets de cette grève avec service minimum de la Conasysed sont perceptibles sur le terrain.
A ce jour, comment expliquer l’enlisement des négociations entre les différentes parties alors que le porte-parole du gouvernement avait annoncé que plus de 1,8 milliard de francs Cfa ont déjà été payés pour les vacations du Bac et du CEP, et que seules les vacations du BEPC restent à payer ? Une affirmation qui n’a jamais été confirmée par les syndicats membres de la dynamique de la Conasysed, qui redoutent un cas de détournement de ces fonds.
En dépit d’une tentative de médiation conjointement menée par l artiste auteur compositeur, Annie-Flore Batchiellilys et par le président du Conseil national de la jeunesse(CNJ), Andy Nziengui, entre le ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement technique et ses partenaires sociaux, les cours n’ont toujours pas repris, les syndicats en grève ayant rejeté l’observation d’une trêve.
Qu’attend donc de faire dame Laure Olga Gondjout, médiateur de la République, pour dénouer cette crise qui semble perdurer dans le secteur éducation ?
Imony Kombile Giowou
Article publié le 26 Janvier 2016
