
La frange de ce parti politique de l’opposition dirigé par Jean de Dieu Moukagni Iwangou, a sonné le clairon de la présidentielle à venir, à la clôture de sa deuxième convention nationale, sur laquelle les rideaux sont tombés le dimanche 10 janvier dernier à Libreville.
Conformément aux principes énoncés dans la charte du front uni de l’opposition pour l’alternance et dont l’Union du peuple gabonais, UPG, est signataire, ce parti entend se plier au rituel des primaires, dans la perspective de la désignation du candidat de ce bloc politique à la présidentielle, en principe prévue pour cette année.
Mais il faudra encore attendre jusqu’au 5 mars prochain, date de convocation du prochain congrès extraordinaire de l’UPG, pour être définitivement fixé sur le nom de son porte étendard. Disons que jusqu’ici, aucun nuage ne fait ombrage à la désignation de son président, Jean de Dieu Moukagni Iwangou.

Cet engagement aux primaires du front, n’est pas sans conditions. Les délégués à la deuxième convention nationale de cette formation politique, ont unanimement conditionné la participation de leur parti à de préalables : soit la mise sur un même pied d’égalité de l’ensemble des parties prenantes, à défaut, que le collège électoral en charge de ces primaires ait recours aux forces vives de la nation pour conférer la légitimité nécessaire au candidat qui sera désigné.
Une course à la présidentielle, à laquelle l’UPG n’entend nullement donner caution, sans garanties de transparence du vote. La non participation d’Ali Bongo à ce scrutin majeur, du fait de son inéligibilité faute d’acte de naissance authentifié, fait également parti des garde-fous mis en place par l’UPG pour encadrer le sincérité du vote. D’où l’invitation des délégués à cette convention nationale à accélérer les actions visant à la destitution d’Ali Bongo, poursuivi devant la haute cour de justice pour faux en écriture publique et pour faux et usage de faux, suite à la présentation dans son dossier de candidature à la présidentielle anticipée de 2009, d’un faux acte de naissance.
Paul Davy
Article publié le 11 Janvier 2016