

Tourner la page de famille Bongo, tant nucléaire que élargie, lors de la présidentielle prévue d’ici à aout prochain, trame de la déclaration livrée le dimanche 17 janvier dernier par l’ancien conseiller politique d’Ali Bongo, Frederick Massavala Maboumba.
Durant cette sortie publique effectuée à la chambre de commerce de Libreville en présence de plusieurs centaines de participants, Frederick Massavala Maboumba a solennellement déclaré avoir fait acte de démission du parti démocratique gabonais, PDG au pouvoir, depuis le 15 janvier dernier pour rejoindre les rangs de l’opposition. L’élection présidentielle prévue cette année est de son point de vue, une opportunité à saisir pour chasser Ali Bongo de la tête du pays et pour fermer l’accès au pouvoir à tout membre de cette famille, dont son beau-frère, s’est-il prononcé, sans nommément citer le gendre de feu Omar Bongo Ondimba, Jean Ping. Ping dont la désignation controversée comme candidat à la présidentielle par une frange de partis du front uni de l’opposition pour l’alternance, continue d’alimenter la polémique.

Massavala Maboumba s’est insurgé contre les velléités du retour des Bongo au pouvoir, sous un visage nouveau incarné par le beau-frère d’Ali Bongo, Jean Ping, tout en exhortant les forces du changement n’ayant pas capitulé à la mascarade Ping, à une procédure de désignation transparente qui tienne compte des préoccupations de toutes les parties engagées dans la construction du nouveau Gabon débarrassé des avatars des Bongo. Le tribun Massavala Maboumba n’a pas exclut de présenter sa candidature à ce scrutin majeur, si le camp de l’opposition ‘’dépinguisé’’ ne parvenait pas à s’accorder autour d’un porte étendard qui fasse l’unanimité.

Outre chasser Ali Bongo du pouvoir et bloquer des quatre fers l’arrivée d’un autre Bongo à la tête du pays, Frederick Massavala Maboumba a exhorté à l’union des forces vives de la Nation pour délivrer le pays des serres des charognards, allusion à la horde des profito-situationnistes issus de la Légion étrangère, de gabonais de fraîche date, soudainement devenus maîtres du pays. ‘’L’histoire ne nous pardonnera pas d’avoir livré le pays aux mains d’imposteurs venus des Etats voisins’’ a-t-il fulminé, les nerfs à fleur de peau.
Paul Davy
Article publié le 18 Janvier 2016