SEEG, y en a marre !

Posté le 25 Jan 2016
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Siège social de la SEEG théâtre de la grogne des manifestants

Excédés par les délestages intempestifs, les suspensions abusives d’eau et la perte des appareils électroménagers, des consommateurs outrés par ce manque de considération de la part de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), de jeunes gabonais ont exprimé leur ras-le-bol devant le siège de cette société à Libreville, le 21 janvier courant.

Face à la piètre qualité des services offerts par la SEEG à sa clientèle, celle-ci, par le biais de jeunes compatriotes a tenu à dénoncer les devoirs de cette société. En situation de monopole, la SEEG a visiblement du mal à remplir les devoirs qui lui sont assignés. Pour le collectif de jeunes, il était juste question d’exprimer un mécontentement suite aux nombreux dégâts découlant du dysfonctionnement imputables la SEEG.

Des consommateurs en colère étaient munis de pancartes et banderoles portant les inscriptions « SEEG, source de vie ou source de mort », « SEEG Basta ! ». Ils étaient également armés de mégaphones et scandaient les slogans suivants : «L’eau et l’électricité nous concernent tous. Il n’y a ni opposant ni Majorite au pouvoir. Nous sommes tous gabonais. Si la SEEG ne se sent plus capable de nous servir, qu’elle dégage!  ».

Cette exaspération s’est dotant plus accentuée ces derniers jours en raison du changement de la couleur de l’eau du robinet, outre le fait qu’il ne se passe plus un jour sans coupure d’électricité. La complainte d une victime : «  J’ai perdu mon réfrigérateur et mon poste téléviseur. Lorsque j’ai engagé la procédure pour une demande d’indemnisation, les responsables de la SEEG ont exigé la présentation des factures afin de prouver que je possédais ces appareils électroménagers. Des effets que j’ai achetés il y a plusieurs années ».

Quelques heures après le début de cette manifestation, des responsables de la société sont venus proposer aux manifestants de se joindre à eux pour des négociations dans un ‘’cadre plus propice’’, arguant que la rue n’était pas l’endroit idéal. Les manifestants ont décliné l’offre, faisant savoir qu’il n’y avait rien à négocier.

Fait remarquable tout de même, sur la page Facebook de la manifestations, près de 300 personnes s’étaient faites enregistrées. Mais devant le siège social de la SEEG, il n’y avait qu’une vingtaine de personnes. De nombreux clients sont enclins à faire du cyber-activisme. La clientèle de la SEEG n’obtiendra aucun changement de la part de cette entreprise monopoliste en se calfeutrant chez elle, ou en restant devant des ordinateurs.

Imony Kombile Giowou

Article publié le 24 Janvier 2016

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