
L’absence d’Ali Bongo a visiblement marqué désagréablement cette cérémonie d’ouverture de l’assemblée plénière du Conseil national de la démocratie, CND, qui a eu lieu le jeudi 18 février 2016. Une absence qui renforce l’idée déjà répandue dans l’opinion d’un difficile, mais pourtant nécessaire, dialogue avec l’opposition, à près d’un an de la présidentielle de 2016.
Alors que l’ordre du jour de la cérémonie d’ouverture de la plénière extraordinaire du CND portait sur la communication de monsieur Ali Bongo, celui-ci n’a pas daigné prendre part à cette assemblée pourtant organisée à sa demande. Une communication qui était très attendue par les quarante-huit partis politiques et plusieurs personnalités gabonaises présents ainsi que les représentants des corps diplomatiques.
Rappelons que cette session plénière extraordinaire intervient après une assemblée plénière ordinaire tenue il y a quelques mois. A cette occasion, le CND avait recommandé notamment la limitation à deux, le nombre de mandats présidentiels de 7 ans, le retour à un scrutin majoritaire uninominal à deux tours, la limitation à 80 ans de l’âge du prétendant à la fonction présidentielle, l’organisation d’un dialogue national inclusif, un délai de 48 heures pour la nomination du Vice-président par le président de la République élu, etc. C’est fort de ces préoccupations que les uns et les autres soutenaient que la communication d’Ali Bongo devait être la grande attraction de cette cérémonie, afin de donner suite aux différentes préoccupations du rapport de la dernière assemblée plénière du CND.
Le climat politique et social assombri par les revendications tous azimuts a-t-il poussé l’exécutif à mener des démarches dans le but d’amadouer et d’apaiser les esprits ? Séraphin Ndaot Rembongo, président de l’institution, sollicite, quant à lui, l’enracinement progressif du CND dans l’échiquier des institutions de la République. Il a fait savoir que si on peut ne pas être d’accord sur tout, il conviendrait néanmoins de s’accorder sur l’essentiel parce qu’il faut décrisper le climat politique actuel et infléchir la courbe de la méfiance et de l’animosité ambiante afin de rétablir l’entente et la détente entre les citoyens.
Suivant son cours, cette session extraordinaire se tiendra jusqu’au 22 février prochain. Au centre des débats : le climat litigieux des partis politiques et la réforme du Conseil national de la démocratie qui devrait devenir un organe décisionnel avec un effet d’exécution immédiat dans les avis.
Aria Starck
Article publié le 19 février 2016
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