

La société Sodexo, en charge de la restauration collective au sein des restaurants universitaires, vient de résilier son contrat avec l’Etat pour défaut de paiement.
Le service traiteur a mis fin à son contrat avec l’Etat pour cumule d’impayés. A ce qui semble, la situation date de 2014, avec aujourd’hui une dette de l’Etat estimée à plus de 11 milliards de francs Cfa. Toute chose qui a conduit l’entreprise à licencier au moins 70 personnes, pour ce qui concerne uniquement la section de l’Université Omar Bongo, sur l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur d’utilité publique. Cette fermeture des restaurants universitaires s’érige en ferment de la précarité pour de nombreux étudiants aux revenus faibles, qui n’avaient pour cadre d’accès aux vivres à portée de bourse que le restaurant universitaire, dont le coût du repas était de 150 francs Cfa. C’est d’ailleurs l’un des points inscrits dans le cahier des charges des étudiants, ils réclament trois repas par jour.
La signature de ce contrat de prestation qui remonte à mars 2013, avait été présenté comme salvatrice pour les étudiants, qui ont critiqué pendant longtemps l’offre de services en la matière, hier encore aux mains du Centre national des ouvres universitaires (Cnou).
Le jet d’éponge par Sodexo a vraisemblablement été motivé par le fait qu’il ait été notamment soumis à un double emploi, c’est-à-dire, la prise en charge tant de la restauration des étudiants que des enseignants, contrairement au Centre national des ouvres universitaires qui n’avait en charge que la restauration des étudiants. Conséquences, les charges y relatives ont été revues à la hausse, avec pour boulet les retards accusés dans le retour sur investissement. Ce qui a commencé par dénaturer la qualité du service offert, avant la réduction des effectifs et du nombre de repas quotidien passé de 3 à 1 faute de trésorerie conséquente, puis la dramatique cessation d’activités.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 13 Février 2016