Echos du Nord – Votre journal d'actualités et d'analyses du Gabon

GREVE/SANTE: Le chemin de croix des usagers

GREVE/SANTE: Le  chemin de croix des usagers
chul portail fermé
L’entrée principale du Centre hospitalier universitaire de Libreville, barricadée par les grévistes

Le service minimum est désormais réduit aux seuls cas nécessitant une urgence. Le personnel de santé, en grève depuis le 21 janvier dernier, décide de tirer sur la corde.

Depuis près de trois semaines, la grève du personnel de santé est devenue un véritable casse-tête. Seuls les patients souffrant de maladie chronique sont correctement pris en charge. Les autres malades sont refoulés ou orientés vers des structures hospitalières privées. Au Centre hospitalier universitaire de Libreville, CHUL, par exemple, dix femmes seulement sont autorisées d’y accoucher, contre habituellement 60 en moyenne par jour.

Les grévistes, agents des départements de la Santé et des Affaires sociales ne comptent pas regagner leurs lieux de travail, tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites. La paralysie gagne toutes les structures hospitalières du publiques.

santé nkembo
Sit in du personnel soignant au Centre hospitalier régional de Nkembo

Le spectacle est alarmant: portails et grilles fermés à l’initiative des grévistes. Les malades sont tout simplement renvoyés chez eux par les vigiles de service. Même les urgences ferment ses portes à de nombreux patients. Dans les hôpitaux publics gagnés par le paralysie, le service minimum est réduite à sa plus simple expression. Les agents de santé revendiquent le paiement de la Prime d’incitation à la performance du 2ème trimestre 2015, la relance de l’organisation du concours professionnel, l’ouverture des écoles de santé de Makokou et de Mouila, le paiement des rappels et la prise en compte de la situation administrative des agents de la main-d’œuvre non permanente.

Le Centre hospitalier universitaire de Libreville est le site retenu pour le piquet de grève. A l’hôpital psychiatrique de Melen, les revendications, vieilles comme le monde, ne sont pas satisfaites à ce jour. Du coup, le personnel bande les muscles et durcit le ton. L’Institut National de Formation et d’Actions Sanitaire et Sociale, INFASS, n’est pas en marge de la grogne. Une grève bien suivie à l’intérieur du pays par les agents médicaux et paramédicaux.

Les grévistes attendent des engagements fermes pour reprendre le travail et exigent des actes concrets de la part du gouvernement. Le calvaire de la population semble sur le point de s’inscrire dans la durée.

Une situation préjudiciable ! Surtout que le personnel médical et paramédical comptent bien obtenir gain de cause.

Aria Starck

Article publié le 15 Février 2016

Copyright@echosdunord.com

 

 

Articles connexes