
La découverte macabre remonte au jeudi 17 février dernier, du côté de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset), dans le 1er arrondissement de Libreville.
Effroi, désolation, stupeur sont les sentiments qu’ont ressentis les habitants de la zone du sinistre. Le corps était mêlé d’ordures, offrant ainsi un spectacle horrible et morbide qui heurte la conscience collective.
La découverte effrayante a été faite par un enfant d’une dizaine d’années, qui voulait uriner dans un caniveau : « J’allais pisser. Quand j’ai grimpé sur le mur qui borde le caniveau, j’ai vu comme si c’était un chiot. Lorsque ma grande sœur est rentrée la nuit, nous avons pris une torche et nous sommes allés voir. A notre grande surprise, nous avons constaté que c’était un bébé. Nous avons ensuite appelé Tonton Isaac pour venir voir» relate le jeune homme pris de panique.
De sources concordantes, le nouveau né a dû être jeté juste quelques jours après la naissance, vu que le cordon ombilical était toujours relié au placenta. « Depuis quelques jours, nous sommes perturbés par une odeur bizarre. On pensait que c’est un rat qui pourrissait quelque part comme d’habitude », explique un riverain. « Cette odeur est insupportable. Nous avons des enfants qui la respirent depuis près de trois jours. Vivement que les services compétents viennent nous débarrasser de cette horreur », lance un autre riverain. Pour certaines personnes, l’auteur de cet acte doit être traduit en justice et répondre de son crime, conformément à la loi.
Même si la coupable reste inconnue, des langues laissent penser que la criminelle n’est certainement pas loin du lieu du sinistre. Une enquête diligentée par la police judiciaire pourrait permettre de mettre la main sur l’auteur de cet infanticide.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 19 Février 2016