Le Pnud vole au secours des »écoles poubelles » au Gabon
Dans le but de répondre aux difficultés rencontrées par le ministère de l’Education nationale dans le cadre de l’amélioration de la qualité des structures scolaires, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) s’est engagé, le 19 février courant, à assurer l’électrification et l’accès à l’eau potable dans tous les établissements sur le territoire national.
Vu la situation dégradante des établissements d’enseignement public au Gabon, dont la plupart connaissent d’énormes problèmes d’insalubrité, le programme des Nations unies pour le développement a décidé, en collaboration avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon, SEEG, d’assainir les milieux scolaires, de les électrifier et d’assurer l’adduction en eau potable des établissements scolaires du pays. Une prérogative qui est pourtant assignée au ministère en charge de l’Education nationale. Ce ministère serait-il désormais incapable de résoudre les différents problèmes qui minent le secteur éducation ? Que les autorités compétentes édifient la population gabonaise !
Cette coopération entre le système des Nations unies et le groupe français Veolia, repreneur de la société d’énergie et d’eau du Gabon, SEEG, a pour objectif premier de permettre aux jeunes apprenants de devenir des agents du changement au sein de leur famille et stimuler le développement de la communauté en favorisant la mise en place d’un espace sain, car les milieux scolaires constituent un lieu d’apprentissage, un espace de vie stimulant et un milieu propice au changement. Pour le représentant-résident du Pnud au Gabon, Marie-Evelyne Pétrus-Barry, cette résolution permettra aux enfants d’avoir un accès équitable à l’éducation, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de développement durable. « Nous avons là un programme intégré qui va vraiment nous permettre d’avancer vers le développement et favoriser l’éducation de la jeunesse», a-t-elle affirmé.
Ce programme commencera à Port Gentil, dans la capitale économique du pays,précisément à l’école publique Matanda II, puis s’étendra à d’autres établissements scolaires du territoire national. C’est une initiative louable, mais qui est loin de résoudre les multiples problèmes que rencontre le secteur éducation depuis plusieurs années. En effet, le système éducatif gabonais demeure trop fragile au regard des nombreux maux qui minent son fonctionnement. Effectifs pléthoriques, taux d’échec élevé, prolifération des collèges privés bidon, construction des débits de boisson à proximité des écoles et lycées, déperdition scolaire et grèves à répétition, sont autant de défis que le patron de l’Education nationale s’époumone à résoudre.
Aria Starck
Article publié le 22 Février 2016