mercredi, décembre 6, 2023
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L’Université Omar Bongo renoue avec la grève

UOB GREVE PANIQUE
Un vent de panique souffle ces derniers jours sur l’Université Omar Bongo à Libreville

La vague de protestation qui plane sur le front social semble sans aucun doute se propager dans tous les secteurs tels une gangrène : éducation, santé, transport et agriculture  pour ne citer que ceux là. Cette fois, c’est l’Université Omar Bongo qui vient de rompre avec une trêve boudée par le rectorat et les étudiants, signataires pour les derniers cités, qui, en somme, n’y voyaient que du noir. Voilà que le feu de paille vient de s’éteindre et que l’université renoue avec le cycle des grèves à répétition. Avec des travaux de voirie à n’en point finir sur le campus universitaire, le site s’est vidé de ses occupants pour cause de réhabilitions des locaux qui s’éternise. Tout comme le restaurant universitaire qui a désormais opté pour le service minimum, avec à l’arrivée, un seul repas servi sur les trois repas quotidien initialement prévus. Ce, outre l’allocation d’études qui se fait toujours attendre. Une situation d’insatisfaction généralisée qui a de nouveau poussé les étudiants dans la rue.

Depuis le 15 février dernier, date de l‘assemblée générale annoncée par le mouvement « étudiant conscient », l’université Omar Bongo de Libreville est en ébullition. Le mutisme du gouvernement face aux engagements pris dans le cadre de la trêve signée le l4 janvier 2016, a été l’élément déclencheur. «  En signant la trêve, nous avions mis en exergue des points urgents auxquels le gouvernement a promis trouver des solutions urgentes. Nous avons constaté malheureusement qu’il n’y a eu aucune avancée », a indiqué l’un des leaders étudiants. Ce, même si pour la mutuelle de l’université que préside Ange Gaêl Makaya Makaya, ce nouveau débordement n’est rien d’autre que de l’instrumentalisation d’une partie d’étudiants. C’est dire le climat délétère qui prévaut au sein de la communauté estudiantine.

L’enceinte de l’université Omar Bongo ressemble plus à un chantier de construction inachevé, qu’à un temple du savoir. « Université sous les tropique » s’autorisent certains dans un brin d’ironie, tant le nécessaire au bien-être de l’étudiant reste à plaindre. Tous les ans ou presque, les mêmes travaux de réfection sont inscrits dans les projets à exécution. Pourtant, ce sont les mêmes difficultés auxquelles la première université du Gabon se heurtait déjà. Quand ce n’est pas le restaurant universitaire qui est fermé, c’est le sempiternel problème de la bourse qui est soulevé. Et quand ce ne sont pas ces deux causes « vedettes », c’est le prétexte des pavillons universitaires qui doivent bénéficier d’une cure de jouvence. La vétusté des ouvrages en bibliothèque et les limites criardes en capacité d’accueil, sont un autre pan du problème. La réhabilitation des aires de jeu devant contribuer à l’épanouissement de l’étudiant, est rangée dans les tiroirs du centre des œuvres universitaires. «  Depuis quelques temps, l’ANGT a arrêté les travaux de voirie pour des raisons qu’on ne saurait vous dire. Quant au prestataire Sodexo, il a non seulement réduit son personnel mais a décidé d’offrir désormais un repas par jour. Et, il n’y a plus d’entrée et de dessert au mobile que l’Etat lui doit déjà beaucoup d’argent. Pour ce qui concerne la résidence universitaire, jusqu’ici inopérationelle, personne n’en parle», faisait constater un étudiant. Voici brossé un tableau du chapelet de revendications, au cœur des préoccupations soulevées par l’étudiant gabonais.

Un peu plus de neuf mois après que les étudiants eurent été expulsés du campus à coup de menace par l’autorité administrative, pour des raisons de réhabilitation, les travaux n’ont malheureusement pas beaucoup évolué. La durée des travaux estimée à un peu plus de six mois a été largement dépassée. Sur les six pavillons que compte la résidence universitaire, seul le pavillon B semble présenter des signes d’espoir pour les demandeurs de chambres en cité universitaire. Entre temps, certains « déguerpis » venus des provinces pour poursuivre leurs études à la capitale, sont comme obligés de faire preuve de débrouillardise, faute de site de relogement à Libreville. Le petit tronçon de route à remettre en état au sein même du campus, a-t-on appris, aurait dû être livré courant décembre dernier. Mais il n’en est absolument rien.

Soulignons que le fer de lance de la contestation est conjointement aux mains des groupes « l’étudiant conscient » et « l’étudiant intègre ». Ensemble, ils ont décidé de troubler le déroulement des cours, voire l’ordre public, jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Nedjma le Monde

Article publié le 18 Février 2016

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