Eviction controversée du PDG de frondeurs d’Héritage et Modernité

C’est debout et toujours présents dans les rangs que les membres d’Héritage et Modernité ont rejeté ces exclusions qui foulent au pied les dispositions statutaires
Dans la journée du mercredi 9 mars dernier, le Secrétaire Général du Parti démocratique gabonais, PDG, Faustin Boukoubi a adressé un courrier d’avertissement au courant Héritage et Modernité, H&M, suite à un communiqué publié, via les réseaux sociaux, par ce groupe frondeur du PDG, faisant état d’une importante déclaration le lendemain, jeudi 10 mars. Quelques heures plus tard, un autre courrier, signé en P.O, du Secrétaire général, prononçait l’éviction des trois leaders de ce mouvement : Alexandre Barro Chambrier, Michel Menga et Jonathan Ignoumba. Cette sanction est survenue 72 heures avant le congrès prévu ce 12 mars, principalement chargé de valider la candidature d’Ali Bongo à l’élection présidentielle d’août prochain. Et alors que H&M rendait publique son importante déclaration. Conformément à l’article 154 des statuts du parti au pouvoir, « les intéressés perdent automatiquement les avantages liés à leurs fonctions qu’ils occupaient en qualité de membres du PDG« .
La décision prise par le président du PDG, Ali Bongo Ondimba, n’est pas passée comme lettre à la poste, puisque les concernés avouent ne pas s’y reconnaître dans cette décision qui foule au pied les dispositions statutaires en matière d’exclusion. Toutefois, ce coup de force prouve à suffisance qu’Ali Bongo n’est pas prêt à procéder à la démocratisation du PDG, comme le demandent certains membres de ce parti.
Le parti au pouvoir, en prononçant l’éviction de certains de ses membres, veut sans doute saper le moral de ces frondeurs qui donnent des insomnies à Ali Bongo depuis le 27 juin 2015, date de leur sortie durant laquelle ils ont ouvertement réclamé l’organisation d’un congrès de clarification et davantage de démocratie au sein du PDG.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 11 Mars 2016