Boycott de la journée nationale de l’enseignant !

Les syndiqués de la Conasysed se montrent remontés contre l’interventionnisme de la police dans la vie syndicale
Outrés par les traitements dégradants infligés à deux de leurs collègues par la force publique, les membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed, décident de boycotter cette journée, célébrée le 23 mars de chaque année.
En effet, depuis le lundi 21 mars dernier, les enseignants réunis au sein de cette plate forme syndicale observent un sit-in au Ministère de l’Education nationale, dans le but de faire pression sur les autorités en vue de la libération immédiate et sans condition de leurs collègues, Paule Edna Magang Ma Muketu, enseignante au Lycée national Léon Mba et Anice Nsa Obame, surveillante au Collège Raymond Boucka. Des syndiquées interpellées dans des conditions controversées depuis le 17 mars dernier.
Vent debout, la Conasysed dénonce une énième atteinte à l’activité syndicale par les forces de sécurité. « Les camarades Paule Edna Magang Ma Muketu et Anice Nsa Obame ont été enlevées par les éléments de la police en violation de la Constitution de la République gabonaise, de la loi 18/92, des conventions 87,98, 105,111 etc… de l’Organisation Internationale du Travail(OIT) ».
Notons que jusqu’au moment de la publication de cet article de presse, les membres de la Conasysed ne sont rentrés en contact avec leurs camarades syndiquées placées en position de conflit avec la loi, en dépit des pieds et des mains fait dans ce sens. Des obstacles qui ne constituent nullement des raisons de délaisser les leurs : « Nous observons ce sit-in pour exprimer notre mécontentement à la tutelle qui est censée nous protéger conformément aux textes. Nous disons que si nos camarades ne sont pas libérés dans les plus brefs délais, nous nous réservons le droit d’entamer des actions fortes, quitte à nous constituer tous prisonnier », a martelé Hassan Mombo, leader de la Conasysed.
Nedjma leMonde
Article publié le 23 Mars 2016