

C’est fait ! Le président de l’Assemblée nationale du Gabon, Guy Nzouba Ndama, pilier du régime Omar Bongo, s’est désolidarisé ce jeudi 31 mars de la dynamique politique d’Ali Bongo, en décidant de prendre ses distances. L’acte 1 de son élan de rupture est cette démission du poste de Président de l’Assemblée nationale, c’était à la faveur d’une session plénière du parlement.
‘’Après moult réflexions, j’ai choisis, afin de réhabiliter l’honneur souillé des députés et de la première chambre du parlement gabonais, de remettre mon mandat de Président de l’Assemblée nationale entre les mains de mes collègues ‘’ s’est-il notamment exprimé. Guy Nzouba Ndama qui était à son quatrième mandat consécutif à la tête de l’Assemblée nationale gabonaise, s’est déclaré outré par les cas légion d’abus d’autorité sur l’appareil parlementaire dont n’a cessé de se rendre coupable Ali Bongo. Entre autre illustration énumérées dans la mise à mal des institutions, les intimidations exercées sur des députés et autre cas de jurisprudence visant à ôter l’immunité à ceux soupçonnés de collusion avec l’opposition.
Notons que cette démission, bien qu’annoncée avec insistance ces derniers jours, était tout de même attendue depuis plusieurs années dans l’opinion. C’est là, un gros poisson à portée des eaux paisibles de l’opposition.
Ce compagnon politique de feu Omar Bongo Ondimba, acteur de premier plan de l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo en 2009, est pressenti comme un candidat sérieux avec lequel il faudra compter lors de la présidentielle prévue cette année. Sa démission vient davantage rendre béante la plaie puante qui infeste la cohésion dans les rangs du Parti démocratique gabonais. La création du Mouvement PDG Héritage et Modernité, aile dissidente, est un signe patent d’un PDG mué en bateau ivre, qui évolue en eau trouble.
La Parti démocratique gabonais au pouvoir, PDG, sonné par ce coup de massue, se contente à prendre acte.
Les jours à venir nous renseignerons davantage sur les réelles ambitions du démissionnaire, qui condamne plus que jamais le Titanic émergent à l’échouage.
Paul Davy
Article publié le 31 Mars 2016