
Après un bras de fer, entamé le 20 janvier 2016 par les syndicats du secteur santé et associés, qui a plombé le fonctionnement des centres hospitaliers publics du pays, place désormais au travail. En effet, c’est ce 10 mars que les agents en grève reprennent du service, à la suite d’un protocole d’accord de sortie de crise paraphé la veille avec le gouvernement. Il s’agit d’une convention bipartite signée d’une part par le gouvernement qui était représenté par le premier ministre, chef du gouvernement et d’autre part par six partenaires sociaux du secteur santé, à savoir, l’Upsa, le Synaps, le Synass, le Synassa, le Synamon et le Sapas. Document officiel qui engage le gouvernement à payer la prime d’incitation à la performance d’ici à fin avril, et à organiser le concours professionnel dès le 28 du même mois. Les travaux de réhabilitation de l’hôpital psychiatrique de Melen, effectués par l’entreprise Ecobat, ont repris la semaine dernière. « Ce document qui consigne désormais les engagements du gouvernement quant aux différents points inscrits dans notre cahier des charges a été pour nous une des difficultés qui a favorisé l’enlisement de la situation », a précisé le président de l’Upsa, Joël Ondo Ella. Avant d’ajouter que l’entreprise Ecobat avait, par ailleurs, adressé une correspondance aux syndicats, remerciant leur action qui lui aura permis de poursuivre à nouveau les travaux sur ce chantier.

Les non-paiements de la prime d’incitation à la performance du 2ème trimestre 2015 et des rappels aux personnels de santé , l’absence d’organisation des concours professionnels, tout comme l’ouverture des écoles de santé des communes de Makokou et Mouila, outre la réhabilitation du centre national de santé, sont entre autres revendications qui avaient motivé le mot d’ordre de grève lancé par les syndicats des personnels de santé le 20 janvier dernier. Soulignons que cette paralysie des hôpitaux publics a été marquée par l’absence de service minimum pendant plusieurs semaines. Toute chose qui a obligé la population à se tourner, malgré de faibles revenus, vers des structures sanitaires privées.
Nedjma leMonde
Article publié le 10 Mars 2016