
La problématique du logement est un des points saillants de la vie au quotidien des populations pauvres dans notre pays. L’habitat de certains compatriotes traduit les conditions difficiles et précaires dans lesquelles vivent ces derniers et montrent à suffisance leur degré de paupérisation.
Faute de trouver d’endroits propices à la construction de maisons d’habitation, de nombreux gabonais sont souvent obligés de bâtir leur logis de manière anarchique à proximité des bassins versants à Libreville notamment, voir sur des collines ou autres talus, parfois en bordure de route.
C’est notamment le cas au quartier dit PK 7, l’un des quartiers sous intégrés de la capitale gabonaise, où des compatriotes au bord de la survie, se contentent de matériaux de récupération pour construire parfois en bordure de la route nationale, des abris qui avilissent le paysage. Des maisons de fortune parfois montées en zone à risque, exposées entre autre aux cas d’érosion. Il s’agit de plusieurs logements de fortune qui ne garantissent nullement la sécurité des personnes qui y vivent.

Voici donc matière à réflexion pour les gouvernants, qui gagneraient à pondre en urgence une véritable politique du logement et à entreprendre des travaux d’urbanisation à Libreville notamment, en vue de sortir de ce gouffre social.
Du reste, là où le bât blesse, c’est l’indifférence des pouvoirs publics qui semblent fermer les yeux devant cette situation. Ne sachant plus à quel saint se vouer, et à leurs risques et périls, des gabonais s’autorisent à construire à ces endroits à hauts risques, avec le dessein visiblement d’attirer l’attention des autorités en charge de la solidarité et des affaires sociales.
Peut-être qu’il y a là comme une bonne occasion de maintenir dans la rêverie des 5.000 logements par an, promis aux populations gabonaises par Ali Bongo Ondimba et sa bande d’émergents.
Elang-Mane
Article publié le 11 Mars 2016