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HOTEL DE LA CAN : Grincements de dents des agents face aux retards cumulés de salaires

HOTEL DE LA CAN : Grincements de dents des agents face aux retards cumulés de salaires
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L’agence hôtelière, désertée par son personnel en raison de plusieurs mois de salaires impayés

Sans salaire depuis maintenant quatre mois, les agents du groupe hôtelier Héliconia géré par l’agence gabonaise du tourisme, Agatour, ont décidé d’entrer en grève lundi 21 mars dernier et ce pour une semaine. Ils sont excédés par la gestion épicière des différents directeurs nommés dont Mba Eneme et Moise More. Dans cette grogne qui pue le déficit managérial, un doigt accusateur est principalement pointé en direction de la responsable des ressources humaines, Marlène Kassa, ouvertement indexée de briller par son incompétence. Ce cumule de salaires impayés a notamment pour conséquences le fait de voire certains agents être expulsés des maisons louées avec femmes et enfants, avec pour effets collatéraux la menace de voir les enfants être expulsés des écoles, faute de s’être acquitté des frais de scolarité.

En effet, « Les contrats de travail sont signés sous pression. Si vous n’êtes pas d’accord, vous êtes licenciés sans respect du code du travail. Certains travaillent depuis plus de deux ans et n’ont toujours pas de contrat». C’est la conséquence du manque de cadre juridique. La chaine hôtelière va à vau-l’eau.

Des suspicions persistantes font état de pistes de détournements de fonds à l’actif du directeur général de l’Agatour. Or, l’hôtel n’a de cesse de faire des bénéfices, outre la subvention que lui octroie l’Etat. Celle-ci est de 700 millions de francs Cfa par an. Les séminaires et rencontres nationaux et internationaux, entre sources d’entrées de devises,  sont souvent organisés dans la capitale, à l’instar de l’Agoa, du New York Forum Africa et bien d’autres. Ces rencontres se tiennent à coups de millions de francs Cfa. D’où les soupçons de fraude à l’écriture comptable qui permettraient au directeur des affaires financières de se faire du beurre.

Cette gestion controversée cause un préjudice à la chaîne hôtelière Héliconia, qui manque quasiment de tout pour assurer aisément son autonomie de fonctionnement. Absence de fournitures de bureau, de parc informatique et accessoires. Les chambres froides sont  vides  et les  bâtiments sont défraîchis. Les créances auprès des fournisseurs s’accumulent. Telle est la situation peu reluisante du groupe Héliconia.

Les hôtels Héliconia devront recevoir des délégations lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de foot ball, édition 2017, si le Gabon venait finalement à abriter cet évènement majeur, face au contexte de crise politique latente actuelle.  Il est temps que le ministre Madeleine Berre, en charge  du tourisme et du développement des services, trouve des solutions aux différents maux qui minent ce groupe hôtelier.

Imony Kombile Giowou

Article publié le 23 Mars 2016

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