La résidence « Le Maïsha » mise sous scellés

Le Maisha
Entrée principale de la résidence hôtelière « Le Maïsha »

La résidence « Le Maïsha », propriété de Chantal Myboto-Gondjout, a été mise sous scellés par la Direction générale des impôts, DGI, le 21 mars courant. Il faut signaler que c’est en dehors des heures de service, aux environs de 20 heures, que la structure a été mise sous scellés. Une décision qui n’est pas sans conséquences sur la détérioration du tissu socio économique, du fait d’exposer ses 70 agents à gonfler le contingent déjà très pesant des chômeurs.

La fermeture de cet hôtel de prestige, situé dans le quartier huppé de La Sablière, est imputable à un redressement fiscal de 4.265.000.000 francs Cfa.  Cet ukase tombe comme par coïncidence au lendemain d’une conférence de presse de la propriétaire des lieux, Chantal Myboto-Gondjout, durant laquelle elle a passé à la tronçonneuse Ali Bongo, dont les actes répétés de forfaiture desservent dangereusement ce personnage arrivé par infraction à la tête du Gabon.

En février dernier, l’établissement avait reçu un courrier de la DGI l’intimant de payer des arriérés d’impôts. « Le Maïsha » avait saisi le ministère des Finances afin qu’un abattement soit consenti conformément aux dispositions de l’ordonnance 02/2000/PR du 12 février 2000, relatives au régime fiscal des investissements touristiques et hôteliers dont le plafond légal est fixé à 1.500. 000 milliards d’exonération de la TVA, dont bénéficient les entreprises et  dont l’investissement de départ est équivalent à ce montant. Or, l’investissement de départ de l’hôtel « Le Maïsha » est largement supérieur à ce montant.  Pourtant, d’autres établissements hôteliers et même bancaires  ont bénéficié d’abattements, parfois à plus de  ¾ de la somme imposée.

Comble des redressements fiscaux à la tête du client, des agents de la DGI ont par ailleurs essuyé de volées de bois vert, en voulant opérer un contrôle fiscal au Mayena Foods, établissement appartenant au fils d’Ali Bongo.

Des indiscrétions concordantes laissent transpirer une manœuvre commanditée contre le Maïsha par le sulfureux Directeur de cabinet d’Ali Bongo, Maixent Accrombessi. Une fermeture opérée à rebours des dispositions réglementaires, puisque les textes en la matière donnent un délai de deux mois pour procéder au paiement des impôts, après notification. La notification de la DGI ayant été reçue par la direction du Maïsha le 24 février dernier, Mme Chantal Myboto Gondjout dispose donc jusqu’au 24 avril prochain pour régler cette créance.

Chantal Myboto Gondjout, vraisemblablement imperturbable, a tenu à rassurer l’opinion sur sa détermination à aller jusqu’au bout dans le combat qu’elle mène pour la libération de son pays. « Je ne reculerai devant rien » a-t-elle déclaré.

Avant d conclure, Ali Bongo fait sceller « Le Maïsha » pour une affaire de faux acte naissance dans laquelle il est empêtré.

Imony Kombile Giowou

Article publié le 23 Mars 2016

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