

C’est un communiqué du gouvernement rendu public sur la première chaine de télévision gabonaise, invitant la coalition des syndicats de la santé et associés à une reprise effective du service dès le mercredi 9 mars dernier, qui crée la friction. Une reprise plutôt mitigée, si tant est que le syndicat des travailleurs des affaires sociales (Sytras) ne se reconnaît pas dans cette invite. «L’ensemble des personnels de la santé et de la prévoyance sociale sont invités à une reprise du travail à compter du 9 mars sur toute l’étendue du territoire national, et en l’occurrence dans les hôpitaux», souligne le communiqué issu du protocole d’accord bipartite parafé par le premier ministre et les partenaires sociaux du secteur santé, à l’exception du syndicat des travailleurs des affaires sociales, Sytras.
Pour le Sytras, il n’est donc pas question de suspendre le mouvement de grève, d’autant plus qu’il avait clairement été voté en assemblée générale, pour une grève jusqu’à satisfaction complète des revendications. Point donc question de fléchir en raison des promesses compilées dans un protocole d’accord et dont la concrétisation reste en souffrance : « Nous disons que ce n’est pas par un communiqué qui est tombé tel un couperet, que nous allons lever ou suspendre la grève. Il y a des instances prévues dans la pratique du syndicalisme pour le faire(…). Une assemblée générale avec la base aurait été mieux indiquée. Au vu de toutes ces incohérences, Le Sytras reste donc ferme dans sa position à poursuivre la grève jusqu’à satisfaction complète des revendications», a estimé le président du Sytras, Serge Abessolo Ondo.
Par ailleurs, le syndicat des travailleurs des affaires sociales a estimé que le « fameux » protocole d’accord, auquel il n’avait pas été convié, souffrait de crédibilité, au regard vraisemblablement des signatures des six représentants de syndicats invités à la table des négociations.
Nedjma leMonde
Article publié le 11 Mars 2016
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