Les agents des ‘’affaires sociales’’ campent sur leur piquet de grève

GREVE CERCUEIL
Simulacre des obsèques du Vice Premier ministre en charge des affaires sociales, Paul Biyoghe Mba, dans la fièvre de la grève des membres du syndicat des travailleurs des affaires sociales

C’est un communiqué  du  gouvernement  rendu public sur la première chaine de télévision gabonaise, invitant  la coalition des syndicats de la santé et associés à une reprise effective  du service dès le mercredi 9 mars dernier, qui crée la friction. Une reprise plutôt  mitigée,  si tant est que  le syndicat  des travailleurs des affaires sociales (Sytras)  ne se reconnaît pas  dans  cette invite. «L’ensemble des personnels de la santé et de la prévoyance sociale sont invités  à une reprise du travail à compter du 9 mars sur toute l’étendue du territoire national, et en l’occurrence dans les hôpitaux», souligne le communiqué issu du  protocole d’accord  bipartite  parafé par le premier ministre et les partenaires sociaux du secteur  santé, à l’exception du syndicat des travailleurs des affaires sociales, Sytras.

Pour le Sytras, il n’est donc pas  question de suspendre le mouvement de grève,  d’autant plus qu’il avait clairement été  voté en assemblée générale, pour une grève jusqu’à satisfaction complète  des revendications. Point donc question de fléchir en raison des promesses compilées dans un protocole d’accord et dont la concrétisation reste en souffrance : «  Nous disons que ce n’est pas par  un communiqué qui est tombé tel un couperet, que nous allons lever ou suspendre la grève. Il y a des instances prévues dans la pratique du  syndicalisme pour le faire(…). Une assemblée générale  avec la base aurait été mieux indiquée.  Au vu de toutes ces incohérences, Le Sytras  reste donc ferme dans sa position à poursuivre la grève  jusqu’à satisfaction complète des revendications», a estimé le président du Sytras, Serge Abessolo Ondo.

Par ailleurs, le syndicat des  travailleurs des affaires sociales a estimé  que le « fameux »  protocole d’accord,  auquel il n’avait pas été convié, souffrait de crédibilité, au regard vraisemblablement des signatures des six représentants de syndicats invités à la table des négociations.

Nedjma leMonde

Article publié le 11 Mars 2016

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