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     L’Université Omar Bongo, toujours en plomb

     L’Université Omar Bongo, toujours en plomb

 

 

l'Université Omar Bongo, les cours n'ont toujours pas repris
l’Université Omar Bongo, les cours n’ont toujours pas repris

 

Depuis le 22 février dernier, l’Université Omar Bongo  est en grève. Quelques  jours avant, Ange Gaël Makaya Makaya, président de la mutuelle des étudiants, dite officielle, qui conduit le mouvement d’humeur cette fois, était monté  au créneau et avait décrété un gel de cours pour exiger des autorités gouvernementales des meilleures conditions d’apprentissage. Ne percevant aucune volonté de la part du gouvernement à véritablement se  saisir de ce dossier, tout de même inquiétant, le bureau directeur de la mutuelle a donc opté pour l’enlisement.

 

La rencontre du 8 mars courant, entre le ministre de l’enseignement supérieur, l’équipe rectorale, conduite par le Professeur Marc Louis Ropivia, et la mutuelle des étudiants aurait peut-être favorisé une sortie de crise. Hélas, elle a plutôt accouché d’une souris. En effet, plutôt qu’une recherche de résolution tripartite, Denise Mekam’ne a menacé d’une année blanche si la reprise des cours n’était  pas envisagée. Un ton fort assorti de mots durs, pas loin de l’intimidation. Une démarche saumâtre que le président de la mutuelle a  très vite balayée du revers de la main, en campant sur ses  positions à savoir : poursuite de la grève jusqu’à satisfaction complète des revendications. « Nous souhaitons que le gouvernement nous réponde dans les plus bref délais parce que ces étudiants-là veulent apprendre. Mais, pour venir ici l’université doit d’abord être sécurisée. Il y a comme un laisser-aller. Nous sommes dans la cour du roi Pétaud (…). Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour résoudre un certain nombre de problèmes posés par la communauté estudiantine. Ces problèmes sont connus du gouvernement. Il s’agit des mêmes cahiers des charges depuis 2012 », a estimé le président de la mutuelle, Ange Gaël Makaya Makaya.

 

Cela fait un mois maintenant que les étudiants de la première université du Gabon n’ont pas  renoué avec le savoir. Les autorités ministérielle et rectorale se sont montrées incompétentes à trouver une issue qui puisse obliger la mutuelle à fléchir. Par ailleurs, l’exigence de la construction d’une clôture à hauteur de 200 millions de francs Cfa autour de l’université est désormais ajoutée au cahier des charges. Une somme pour le moins faramineuse aux yeux du gouvernement qui, à son habitude, a proposé le recours au service de sécurité.  Solution transitoire et peu durable, mais surtout moins couteuse.

 

Nedjma leMonde

 

 

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