Ngounié-Nyanga : Des délestages à répétition dans le sud du Gabon

Posté le 16 Mar 2016
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A défaut  d’électricité, les lampes ressortent des placards

A défaut d’électricité, les lampes ressortent des placards

Les délestages constituent l’une des choses les mieux partagées par les populations gabonaises, plus encore celles résidant dans les provinces de la Ngounié et la Nyanga, dans le sud du Gabon. Le problème est tel que même dans les structures hôtelières, faute de groupes électrogènes, on s’éclaire à la bougie ou à la lampe tempête. Les populations sont plongées dans un désarroi total. De plus, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) ne communique pas souvent. Les populations sont mises devant le fait accompli, perdant au passage des vivres et autres bien électroménagers.

Les villes de Mouila, Tchibanga et autres sont alimentées par le barrage hydroélectrique de Bongolo, à Lébamba, qui produit 6,2MV. Il a été mis en service il y a plus de 30 ans. Mais, celui-ci tombe souvent en panne faute d’entretien et ne permet plus de satisfaire la demande en électricité dans ces villes, du fait de l’accroissement des populations.

La SEEG a des problèmes pour trouver des solutions idoines au point qu’il y a peu, les agents de cette entreprise, qui a le monopole de la production ainsi que de la  distribution de l’eau et de l’électricité dans le pays, sont allés nuitamment récupérer le groupe électrogène qui alimente Mimongo dans le département de l’Ogoulou, province de la Ngounié, pour le transférer dans la capitale provinciale, Mouila, afin de permettre à plusieurs quartiers plongés dans le noir, depuis plusieurs mois, de recouvrer la lumière. Mais, cette solution devait également plonger les habitants de Mimongo dans la même situation.

L’aboutissement des travaux de construction du barrage de l’Impératrice Eugénie sur le fleuve Ngounié, à Fougamou, serait la panacée. Lancé en 1974, le projet a connu diverses fortunes qui l’on retardé jusqu’à maintenant. Cet ouvrage qui produira 88 mégawatts sera salutaire aussi bien pour la province du Moyen Ogooué que pour celle de l’Estuaire.

Il y a aussi le futur barrage de Mandji-Dibwangui, dont les travaux sont au point mort, qui sera érigé sur la rivière Louetsi, dans le département de la Boumi-Louetsi, province de la Ngounié. A terme, il devra produire 10 mégawatts. Mais, le problème de financement du projet reste encore une autre équation à résoudre.

Pendant ce temps, ce sont les populations qui subissent des pertes et les affres de la chaleur et des moustiques.

Imony Kombile Giwou

 

 

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