L’empoignade constatée le week-end du 30 février dernier dans les locaux du ministère de la jeunesse et des sports, entre le président de la fédération gabonaise de taekwondo, Augustin Mouinga Ondeme, et certains présidents de ligues provinciales, a démontré que la sérénité au sein de la famille du taekwondo gabonais est infestée de ressentiments. Les bilans des saisons 2013/2015 présentés lors de l’assemblée générale houleuse organisée ce même week, ont remis au goût du jour de nombreux problèmes latents.
Signe des temps, sept responsables de ligues provinciales sur les neuf que compte la fédération n’ont pas donné leur quitus au bilan du président fédéral. Parmi ces présidents de ligues en rupture de ban, l’on compte celui de la province du Woleu-Ntem, qui reproche au président fédéral d’avoir présenté un bilan auquel n’ont pas été associés le directeur technique national (DTN) et le trésorier. Le responsable de la ligue provinciale de l’Estuaire dénonce pour sa part des dysfonctionnements au sein de l’équipe nationale. Leur collègue de la ligue provinciale de l’Ogooué-Ivindo, a fait étalage de ses préoccupations quand aux nombreuses zones d’ombre dont regorge ce bilan à ses yeux.
« Si on s’en tient aux textes de la Fédération gabonaise de taekwondo, l’invalidation du bilan financier doit être considérée comme une éviction », a souligné, au terme des travaux, le président de la Ligue du Woleu-Ntem, Prosper Essone.
En reconnaissant que l’assemblée est souveraine, le président fédéral a toutefois invité les délégués à faire aussi leur examen de conscience. « Utilisons le taekwondo pour son développement dans notre pays, au lieu de s’en servir pour tuer la personne que je suis », a-t-il dit.
Soulignons qu’un revers similaire avait déjà été essuyé en octobre dernier par la fédération gabonaise de taekwondo, lors de son assemblée générale ordinaire organisée à Mouila, capitale provinciale de la Ngounié (Sud du pays), en marge du championnat national, édition 2015.
Reste à savoir si ces revers successifs seront suffisants pour favoriser l’éviction du bureau directeur actuel, comme le souhaitent d’ailleurs les présidents des ligues provinciales en désaccord avec la gouvernance de cette fédération sportive !
Elang-Mane
Article publié le 04 Mars 2016
