Vétusté des logements des Forces de défense et de sécurité
Présentés souvent comme des agents de l’Etat aux statuts spécifiques aux côtés des magistrats, nos gens d’armes ne jouissent pas particulièrement des meilleures conditions de vie. Tant leurs camps, condamnés à l’éternelle misère, reflètent l’extrême précarité : des habitations vieilles, construites pour la plupart il y a plusieurs décennies, manquent cruellement de commodités. Tel est le sort réservé à de nombreuses familles des corps habillés.
C’est le cas de tous les logements situés derrière la société gabonaise de transport, Sogatra ; à la Fopi ; aux camps de gendarmerie de Gros-Bouquet, de Melen et du PK 12 ainsi qu’au camp militaire de Baraka. Les logements de fonction en province d’échappent pas à cette triste réalité. Les familles logées dans ces enceintes sont très loin d’être sorties de l’auberge. Et pour preuve, des hautes herbes poussent dans leur environnement immédiat. Une saleté indescriptible et propice à la propagation du paludisme et autres maladies infectieuses. Un problème épineux de santé publique pour les résidents de ces camps.
On se souvient qu’il y a quelques années, le gouvernement a initié un projet de réhabilitation des camps, pour la majeure partie, en état de déliquescence très avancé. Un projet qui a pourtant connu un début d’exécution. Mais, il a été renvoyé aux calendes grecques, alors que les conditions de logement des militaires, des policiers et dans une moindre mesure des gendarmes n’ont pas fondamentalement changé.
S’il est vrai qu’on peut reprocher à l’Etat son manque de prévision et de prospective, reconnaissons tout de même que les personnes censées incarner l’ordre et la rigueur font tout sauf cela. L’incivisme notoire constitue leur marque de fabrique. D’où le fait que leur lieu d’habitation ressemble à des véritables porcheries. Au-delà de cet aspect, c’est sur toute la chaine de commandement qu’il faut pointer le doigt.
Il s’agit là d’un système empreint manifestement d’une absence de contrôle et d’autorité. Sinon, comment comprendre que les pourvoyeurs des différents tas d’immondices et autres détritus ne soient pas inquiétés ?
Elang-Mane