Colère des étudiants de l’UOB contre les passe-droits

Posté le 28 Avr 2016
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Des étudiants en colère, érigeant des barricades à l’entrée principale de l’Université Omar Bongo à Libreville

Depuis le 25 avril dernier, les étudiants de la principale Université publique du Gabon, l’Université Omar Bongo de Libreville, multiplient de sit in à l’entrée principale de ce temple du savoir. Ils disent protester contre une décision du doyen de la faculté des Lettres et sciences humaines, accusée par les apprenants d’accorder un régime particulier à certains étudiants, lors des inscriptions en master 2.

Monique Mavougou Bouyou, doyen de la faculté des Lettres et sciences humaines, Flsh, est dans le viseur des étudiants en colère, suite à sa décision d’accorder un régime spécial à une dizaine d’étudiants ayant déjà fait, sans succès, plus de trois ans en master 2. Parmi  ces étudiants, Gaél Makaya Makaya, actuel président de la mutuelle estudiantine et Boris Mba Okey, indexé d’être un soutien à l’action  politique Ali Bongo. C’est cette controverse autour de la décision n°003367,  qui met le feu aux poudres du côté de l’Université Omar Bongo, où les cours sont paralysés depuis lors sur fond de forte présence policière visant à dissuader les étudiants.

Les étudiants dénoncent un cas de passe-droit, puisque cette décision ne profite à l’ensemble de leurs pairs n’ayant pu soutenir ces trois dernières années. En effet, privés de soutenance, un grand nombre d’étudiants se retrouvent de fait, privés de diplôme de fin de cycle.

Déconcertés par cette réalité fâcheuse et déterminés à se faire entendre, un bon nombre d’étudiants a décidé de barricader le portail principal de l’institution. Ils exigent également une dérogation devant leur permettant d’eux aussi soutenir leur master.

Outrés par cette discrimination, un grand nombre d’étudiants ont tenu à apporter leur soutien aux étudiants de master 2 en instance de soutenance.

L’université Omar Bongo semble, aux yeux de certains étudiants,  s’ériger en No man’s land, c’est-à-dire, en monde sans loi, mieux, en jungle, où seule compte la loi du plus fort. Madame Monique Mavougou Bouyou a prêté le flanc à un univers hors la loi, en prenant une décision contraire à l’égalité des chances.  D’où ce charivari, consécutif à un acte délinquance administrative.

La mutuelle estudiantine dissoute de Nicolas Ondo, promet de  saisir le ministère de tutelle, si justice n’était pas rendue.

Aria Starck

Article publié le 28 Avril 2016                                                                    

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