Durcissement de la grève au ministère du commerce et des petites et moyennes entreprises

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Le personnel en grève, campant depuis plus de deux mois dans leur position

L’indifférence de la tutelle face aux revendications socio professionnelles portées à son attention depuis plus de deux mois, est à l’origine du risque de pourrissement de l’ambiance de travail, en phase de s’installer au sein de ce département ministériel.

Le ton du durcissement à été donné lors d’une assemblée générale organisée le 31 mars dernier à Libreville, avant son entrée en vigueur le 4 avril dernier. Le mépris affiché par le ministre de tutelle, Madeleine Berre, vraisemblablement plus portée vers les activistes pré-électorales que vers le cahier de revendications soumis à son attention, est le mobile de cette montée d’un cran de la colère des personnels.

Les revendications soulevées portent notamment sur le paiement de la prime d’incitation à la performance du 2ème trimestre 2015, le retour des primes de rendement, la régularisation des situations administratives de tous les agents qui travaillent depuis plus de 10 ans sans salaires, l’annulation de l’ordonnance portant l’avancement exclusif au mérite, la mise à disposition de bus de transport, en somme, l’amélioration de  l’environnement de travail.

Madame Makosso, présidente du Syndicat national des petites et moyennes entreprises, SYNA PME, se montre avare de compliments à l’endroit de son ministre de tutelle : « les rapports avec cette dame sont mauvais. Depuis qu’elle est dans ce ministère, nous crions dans le désert, car elle se refuse visiblement à dessein, à porter une attention à nous revendications. C’est inconcevable pour un ministre, sensé mettre en application la politique d’Ali Bongo. Disons qu’elle se plait à nous mener en bateau ». Pour madame Makosso, le temps est venu de poser les vrais problèmes, vu cette période critique d’ambiance pré présidentielle, dans laquelle les politiques semblent se monter préoccupés par les souffrances de leurs concitoyens.

Les syndicalistes promettent de ne lâcher prise, jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications.

Aria Starck

Article publié le 5 Avril 2016

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