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Guy Nzouba Ndama, candidat déclaré à la présidentielle d’août 2016

Guy Nzouba Ndama, candidat déclaré à la présidentielle d’août 2016
Mr Guy
Instantané du discours de circonstance de Guy Nzouba Ndama

Le fraichement président démissionnaire de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, a dévoilé dans la journée du mardi 5 avril dernier à Libreville, son ambition de briguer le fauteuil présidentiel. Déclaration rendue publique devant un parterre d’invités essentiellement composés du peuple du changement, venu nombreux à cette convocation politique.

Placé sur le sceau de l’intérêt général au détriment des égoïsmes personnels, Guy Nzouba Ndama justifie cet engagement politique majeur par sa volonté d’apporter sa pierre aux actions conjuguées visant à sauver le Gabon de la gouvernance cauchemardesque des émergents, dont les signes inquiétants menacent le pays de dérive et de chaos.

L’occasion a été saisie par le tribun du jour dont le poids des mots n’a nullement été entamé par le poids de l’âge, 70 ans révolus. L’homme s’est lancé dans un diagnostic sans complaisance du septennat d’AlI Bongo, dont les commandes ont été laissées, déplorait Guy Nzouba Ndama, aux mains d’un entourage politiquement peu outillé, prompt aux scandales diplomatiques, animé d’un appétit vorace et d’une soif inextensible d’enrichissement facile, le tout couronné d’une facilité déconcertante à assommer à coups de massue l’héritage culturel de la verticalité des rapports entre ainés et cadets. Un acquis moral liquidé sans outre mesure sur l’autel de l’inspiration de caniveaux « On ne fait pas du neuf avec du vieux ». Une approche de courte vue, qui a constitué le socle de la mise à l’écart aveugle de la vielle garde du parti démocratique gabonais, PDG au pouvoir, et de l’ensemble des gardiens du temple « Gabon », au profit d’incultes dans la gestion de la chose publique. Résultat des courses, le septennat d’Ali Bongo se résume à une traversée de désert sans précédent pour le peuple gabonais, dont les promesses électoralistes vendues à tour de bras lors de la présidentielle anticipée de 2009, se révèlent in finé n’être qu’un simple catalogue de bonnes intentions. Pour sauver le Gabon de la décrépitude sociale et économique dans laquelle l’a englué le septennat émergent, Guy Nzouba Ndama, invite les forces vives de la Nation au sursaut national, en précisant, je cite : « C’est ici que la postérité nous jugera ».

Ali Nzouba
Nzouba Ndama et Ali Bongo, passent de la lune de miel à la lune de fiel

Cette déclaration de candidature à la présidence de la république a été précédée de l’annonce de sa démission du parti démocratique gabonais. « Je présente ici ma mise à l’écart du cadre réglementaire et statuaire du parti démocratique gabonais ». Disons que c’est le cœur en cendre que Guy Nzouba Ndama a tourné le dos au Parti crée par feu Omar Bongo, en soulignant que cette formation politique restera à jamais dans son cœur.

Une cérémonie solennelle à laquelle ont assisté de nombreuses figures du Gabon politique naissant, à l’instar de l’ancien ministre d’Etat de feu président Léon Mba, Jean Marc Eko, et de dignitaires du régime de feu Omar Bongo Ondimba, dont l’ancien ministre d’Etat, Paul Malekou  et  l’ancien Vice Premier ministre, Emile Kassa Mapsi. Outre ces notables, l’assistance s’est délectée de la présence à cette déclaration de candidature de l’ancien secrétaire général du parti démocratique gabonais, PDG au pouvoir, Simplice Guedet Mandzela.

Paul Davy

Article publié le 6 Avril 2016

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