Publication in extenso du communiqué du directoire de l’Union nationale

L’Union Nationale a été informée de la convocation de Madame Chantal Myboto-Gondjout par la Direction Générale de la Contre-Ingérence et de la Sécurité Militaire pour semble-t-il répondre d’une diffamation envers Ali Bongo.
Le parti s’étonne d’abord qu’une dame si paisible ait à être convoquée dans un service s’occupant de contre ingérence d’une part et pour une imputation aussi vénielle en regard d’autre part. Il y voit une instrumentalisation de plus de services de l’Etat par un homme aux abois cerné qu’il est par son incapacité à répondre aux graves violations de la loi dont il s’est rendu coupable pour usurper son pouvoir. L’Union Nationale y voit une distraction de plus et un exemple de terrorisme d’Etat dont ce pauvre homme est devenu coutumier pour dissuader par la peur ceux qui se dressent contre lui pour demander ni plus ni moins que le respect des dispositions claires et précises de la loi Gabonaise
L’Union Nationale affirme que les imputations portées contre Madame Chantal Myboto-Gondjout ne constituent en rien un acte criminel qui appelle un traitement judiciaire. Il s’agit d’actes civiques et politiques faits dans le cadre de sa vie de femme politique et de citoyenne engagée dans le débat public. Les propos qu’elle a tenus ont constitué son témoignage sur une question dont elle a une connaissance profonde et qu’elle verse dans le concert des révélations fusant de toute part.
L’Union Nationale rappelle que Chantal Myboto a simplement affirmé qu’Ali Bongo n’est pas le fils biologique d’Omar Bongo. Elle l’a mis au défi de l’affronter pour cela dans un débat contradictoire. Chantal Myboto a indiqué que sa fille, née du président d’Omar Bongo se soumettra à un test ADN pour éteindre les ragots sur sa filiation paternelle et a demandé qu’Ali s’y soumette également. C’est tout. Ce n’est en rien porter atteinte à l’honneur et à la considération d’un homme dont la filiation est suspectée par des indices graves et concordants, étalés et discutés tous les jours par plusieurs personnes.
L’Union Nationale indique à d’Ali Bongo Ondimba que malgré les ressorts qu’il tire de sa position usurpée, sa situation administrative ne sera pas escamotée cette fois. L’Union Nationale exige sa clarification totale. Elle ne s’épargnera aucun effort pour y parvenir. Elle se tiendra résolument aux côtés de ceux qui, au Gabon ou à l’étranger aident à démêler les fils derrière lesquels Ali Bongo Ondimba a cru enfouir sa situation personnelle. Elle offrira sa protection à ses militants qui s’investissent dans ce cadre.
L’Union Nationale demande aux services et aux agents publics qui doivent assurer l’application équitable des lois de ne pas se laisser détourner de leur mission par les entreprises d’un faussaire et d’un falsificateur aux abois. La loi étant la même pour tous, elle ne doit pas s’appliquer uniquement à ceux qui combattent le pouvoir établi. Elle doit s’imposer à celui qui a piétiné notre constitution pour satisfaire son projet obsessionnel de se porter à la tête de l’Etat.
L’Union Nationale demande à ses militants de rappeler à tout détenteur de l’autorité qui leur demande de prouver leur identité qu’Ali Bongo a des faux papiers et qu’il doit aussi prouver la sienne. Ils ne doivent pas répondre à toute convocation tant qu’Ali Bongo n’a pas été convoqué pour répondre de ses falsifications.
Source : Union nationale
Article publié par echosdunord.com le 21 Avril 2016