Parcours du combattant pour le retrait du diplôme du Baccalauréat
Les candidats admis au baccalauréat ont des difficultés pour retirer le fameux sésame à la direction générale des examens et concours, DGEC, et cette situation est préjudiciable à la poursuite de leurs études à l’étranger.
En principe, après l’obtention du baccalauréat, une attestation provisoire de réussite est délivrée au diplômé. Celle-ci est valable pour deux ans. Et au terme de la deuxième année, l’administration compétente, la DGEC, doit délivrer le diplôme. Mais, cette administration, qui fait preuve de lenteur dans sont travail, met en difficulté plusieurs promotions d’étudiants, car depuis bientôt dix ans leurs diplômes ne seraient pas prêts. Un moment angoissant aussi bien pour ces étudiants mais encore plus pour leurs parents qui espèrent les envoyer poursuivre les études à l’étranger.
Pour Mme Mbazogho, dont le fils a eu le diplôme de fin d’études secondaires depuis plus de deux ans, c’est inconcevable. « Nous avons parcouru plusieurs administrations : la direction générale des examens et concours, les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, pour finir à l’Assemblée nationale afin de comprendre pourquoi depuis plus de cinq ans les diplômes des enfants ne sont pas prêts. Aucune réponse convaincante ne nous a été fournie. On nous dit d’attendre. Et pendant ce temps, comment nous faisons pour remplir les dossiers des enfants ? Même ceux qui reviennent avec les diplômes sont confrontés au même problème. C’est compliqué ! ».
Si l’attestation provisoire arrive à expiration et que le diplôme du baccalauréat n’est pas encore disponible, l’intéressé peut-il se faire établir une attestation spéciale de réussite qui sera directement transmise à l’organisme qui le réclame ? A cette question, aucune administration approchée n’a pu répondre.
Le personnel de la direction générale des examens et concours contacté à ce sujet n’a pas donné d’explications sous prétexte que seule la directrice générale, Marthe Fausther, peut en répondre. Est-ce à dire que ni son adjoint ni la pléthore des directeurs de cette administration n’ont de réponse à cette question cruciale ?
Imony Kombile Giowou
Article publié le 18 Avril 2016