
L’Alliance pour le Nouveau Gabon, ANG, vient de jeter son dévolu sur Guy Nzouba Ndama, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.
Samedi 23 avril 2016. Désormais date scellée dans les annales de l’Alliance pour le Nouveau Gabon, ANG. Il est 15 heures 20 minutes ce jour, à Lambaréné, capitale provinciale du Moyen- Ogooué, dans le centre du Gabon, quand s’ouvre sur un soleil de plomb le premier congrès extraordinaire de cette formation politique, 4 ans et 5 mois après la délivrance de son récépissé définitif. Les affiches et tee-shirts à l’effigie de l’invité de marque, Guy Nzouba Ndma, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, donne aux esprits avisés de présager de l’enjeu central de ce congrès. L’arrivée sur le pupitre près d’une trentaine de minutes après l’ouverture des travaux du président de l’Alliance pour le nouveau Gabon, ANG, Davain Akuré, est venue conforter les signes avant coureurs de soutien à la candidature déclarée de l’hôte du congrès.

Morceaux choisis : « Après avoir scruter le tableau des prétendants à la fonction présidentielle, l’ANG décide de revoir ses ambitions à la baisse, en portant son soutien à Guy Nzouba Ndama » s’est lâché la voix grave, Davain Akuré, avant de bénéficier aux côté de l’hôte de marque d’une bain de foule, tous deux immergés dans un tonnerre d’applaudissements et de cris perçants de l’assistance, sur font de satisfaction partagée. La clameur passée, le président Akuré revient à la charge ! « Guy, nous te faisons la passe pour marquer le but, Ali est battu ». Développant la vision de l’ANG face aux enjeux électoraux à venir, le président de cette formation politique de l’opposition s’est déclaré favorable au strict respect de l’article 10 de la constitution, qui ferme la porte à toute candidature fantaisiste. Un message adressé en direction d’Ali bongo et à sa horde de courtisans, qui ne cessent de nager à contre courant de cette digue constitutionnelle affranchissable, en s’échinant à défendre la recevabilité du dossier de candidature du président sortant, sous le coup de parjure. Soulignons qu’Ali Bongo avait versé un faux acte de naissance à son dossier de candidature à la présidentielle de 2009. Toute chose qui lui vaut des poursuites devant les juridictions nationales et internationales pour faux et usage de faux et pour faux en écritures publiques. Mieux, à ce jour, Ali Bongo n’a pu faire la démonstration de pièce d’état civil authentifiée, maintenant ainsi le doute sur la fiabilité de ses engagements administratifs. D’où la montée au créneau de la plate forme citoyenne, Union sacrée pour la Patrie, qui conditionne sans détours l’organisation de tout scrutin politique au départ préalable d’Ali Bongo.
Surfant sur la vague du septennat nauséeux d’Ali Bongo, le candidat adoubé n’a pas été avare de piques : « La parole s’est substituée à l’action et l’action est devenue inopérante. Le pays est jalonné d’éléphants blancs, à l’image du tas de sable qui orne le front de mer à Libreville. Au terme du septennat, la montagne a accouché d’une sourie. Le pays est littéralement par terre en dépit des 4 mille milliards de budgets d’investissement consentis ces dernières années. Je suis venu rendre aux gabonaises et aux gabonais leur dignité » confiait serein, Guy Nzouba Ndama.

Plusieurs personnalités politiques étaient présentes à ce rendez-vous, à l’instar de Frederick Massavala Maboumba, ancien ministre d’Omar Bongo et conseiller politique démissionnaire d’Ali Bongo, qui a également porté son soutien à la candidature de Guy Nzouba Ndama. François Banga Eboumi, ancien ambassadeur du Gabon au Maroc, ouvertement en rupture de ban avec le pouvoir d’Ali Bongo, pour avoir liquidé en l’espace de sept ans, les fondamentaux de l’héritage politique d’Omar Bongo. Pascal Oyougou, ancien directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne, Asecna, Pr Ngadi, directeur de cabinet de Guy Nzouba Ndama, du temps de sa présence à la tête de l’assemblée nationale. Le Mouvement PDG-Héritage et Modernité était représenté par un parterre de personnalités, toutes d’anciens ministres, Serge Maurice Mabiala, Clotaire Ivala, Phillip Nzengue Mayila, Sylvain Momoadjambo.
Paul Davy
Article publié le 25 Avril 2016