

Acter le départ d’Ali Bongo du pouvoir par tous les moyens avant l’organisation de tout scrutin politique dans le pays, résolution adoptée en assemblée plénière par l’Union sacrée pour la Nation, le samedi 2 avril dernier à Libreville. Résolution qui doit se faire suivre d’une série d’actions de terrain mobilisant les forces vives de la Nation, afin de parvenir à cet objectif.
Partis politiques, cercles d’intelligence et société civile organisée font front commun au sein de cette plate forme citoyenne, pour laver l’honneur souillé du pays par l’acte de parjure d’Ali Bongo. Profitant de la mégarde du peuple gabonais lors de la présidentielle anticipée de 2009, Ali Bongo a eu l’outrecuidance d’émarger dans le faux en écritures publiques et le faux et usage de faux, en versant dans son dossier de candidature un faux acte de naissance. Une entrave à la norme qui s’est fait suivre de plaintes contre son auteur devant les juridictions nationales, dont la Haute cour de justice, qui n’a à ce jour pu statuer sur la question, faute de nomination par le pouvoir en place des juges devant constituer cette juridiction d’exception.

Avant même que ne soit vidé le contentieux judiciaire né de ce parjure, Ali Bongo, tout honte bue, s’est déclaré candidat à la prochaine présidentielle. Une déclaration de candidature qui porte les germes de la violation flagrante de la norme de loi, curieusement validée ensuite par le Parti démocratique gabonais, le PDG au pouvoir.
Face à l’obligation d’exemplarité à laquelle est astreinte toute personne aspirant à la fonction présidentielle, l’Union sacrée pour la Nation, dont la présidence de la Coordination échoit au Professeur Albert Ondo Ossa, invite à la mobilisation de toutes les énergies, pour faire barrage à cette nouvelle tentative d’imposture au sommet de l’Etat. L’heure est dont à l’éveil des consciences, avant le lancement de mots d’ordre visant à des actions conjuguées du peuple gabonais en vue de l’inviolabilité de l’article 10 de la constitution.

Les prochains jours s’annoncent déterminant pour la trajectoire du Gabon, pays au bord de la faillite morale, et dont la réhabilitation de l’honorabilité nécessite l’implication de toutes ses filles et de tous ses fils, dans cette bataille politico-juridique qui prendra date avec l’Histoire.
Paul Davy
Article publié le 4 Avril 2016