
Le nom de celui qui est présenté comme l’instigateur de l’abus sexuel sur un étudiant gardé à vue dans les geôles des services de la contre ingérence et de la sécurité militaire, familièrement appelé, B2, vient d’être porté à l’attention du président de la République, en sa double qualité de Chef suprême des forces Armées et de Président du conseil supérieur de la magistrature.
Engagé depuis plusieurs mois dans la bataille pour la manifestation de la vérité, l’Observatoire nationale des prisons, vient de saisir le Président de la République, par ailleurs Chef suprême des forces armées, en vue de mettre fin au règne des intouchables, qui écorne à souhait l’image des forces de défense et de sécurité.
Face aux révélations de la victime, qui présente le capitaine Omer Elingui comme l’auteur d’aveux arrachés sous la torture dont il a fait l’objet, et comme l’instigateur des violences sexuelles qu’on lui a infligé dans la nuit du 20 décembre 2014 dans l’enceinte de cette unité militaire, l’Observatoire national des prisons a engagé une procédure visant à l’ouverture d’une information judiciaire. Action qui vise à confondre si nécessaire, le présumé bourreau et l’ensemble de ses complices, qui, au moment de la commission des faits, avaient proféré des menaces de mort au cas où l’affaire venait à être mise sur la place publique, indique la victime de ces sévices sexuels toujours impunis.
« Nous comptons sur l’implication du Chef suprême des forces armées, pour que les auteurs présumés, bien identifiés, répondent de leurs actes. Ces derniers vont jusqu’à se targuer de bénéficier de protections au sommet des appareils militaire, judiciaire et politique, au nom des ‘’bons et loyaux services ’’ » dénonce le président de l’Observatoire national des prisons, Marc Ulrich Malekou-Ma-Malekou.
L’Observatoire national des prisons dit se féliciter des déclarations du premier responsable du B2, avouant être favorable à la tolérance zéro face à ces actes dégradant et inhumain. Par ailleurs, l’Observatoire national de prisons et la victime, ne cachent pas leurs espoirs de voir être prononcées des sanctions exemplaires contre leurs auteurs. Le président de l’Observatoire national des prisons, exige en outre, réparation du préjudice né de cet acte de cette violence sexuelle par sodomisation.
Aria Starck
Article publié le 4 Avril 2016